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JEHAN PERUÉAL. 337 Ce privilège était considérable. — Il fut le dernier acte de l'affranchissement définitif des serfs de la féodalité, et la conséquence naturelle des chartes organiques des communes, crées par Louis XI, en 1478. Kn outre il accorda la noblesse, aux Conseillers de la cité, pour eux et leur postérité. E n - fin il approuva, par lettres-patentes du 21 décembre 1496, les slalu's de la confrérie des artistes, slaluls qui onl eu pour résultats importants, déformer des maîtres capables, en obli- geant les aspirants et les élèves à acquérir des connaissances sérieuses dans leur a r t , soumises, d'ailleurs, à un jury d'examen. Disons un mot sur cette organisation : La confrérie des pcinctres, tailleurs d'imaiges et verriers était placée sous le patronage de saint Luc. A Lyon, sa cha- pelle élait aux Cordeliers, église placée sous le vocable de saint Bonaventure, depuis le mois d'avril 1484. Dans les trois sections de cette confrérie, nul ne pouvait être reçu compaignon ou matslre, sans avoir préalablement exécuté et soumis à l'examen de deux maîtres jurés nommés à cet effet par les prud'hommes, un travail d'épreuve qu'on nommait clicf-a"œuvre. L'aspirant à la maîtrise, s'il élait peintre, devait exécuter, sur toile ou sur bois, un sujet sacré choisi par les maîlresjurés. Si l'aspirant était tailleur d'imaiges (sculpteur), il devait sculp'.er, sur la pierre ou sur le marbre, une statuette de vierge ou de saint, également au choix des jurés. Le verrier faisait deux panneaux de voirre ; il coloriait les dessins suivant le sujet donné ; il les faisait cuire et devait assembler ces panneaux avec du plomb. Il opérait, comme les aspirants des aulres ordres, en présence de l'un des maî- tres auquel il était rigoureusement interdit de faire aucune observation sur le travail, encore moins d'y aider en quoi que ce fût, sous peine de 100 sols d'amende à partager en- 22