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JEHAN PERRÉAL. 335 « voulant, à un moment donné, faire jouir Perréaldes privi— « léges de ses valets de chambre, n'a trouvé le moyen de lui « donner ce titre qu'en le nommant à la vaccance qui s'était « faite dans la classe de ses chirurgiens. » •Ces deux opinions peuvent être combattues parcelle-ci : Si Jehan Perréal , varlct de chambre, qui était en continuel service à tenlour de la personne du roi, a quelquefois rempli, à l'armée, l'office de barbier, qu'y aurait-il d'étonnant que Charles VIII eût employé, en ce sens, l'expression de chirur- gie? les barbiers n'ont-ils pas été appelés chirurgiens jusque dans le XVII e siècle ? les chirurgiens de robe longue (vulne- rum medicus) portaient des boîtes pour enseignes sur leurs demeures, et les barbiers-chirurgiens des bassins.Aujourd'hui môme, dans la population de l'Algérie, ces derniers prati- quent encore les saignées et arrachent les dents. On voit dans les archives du Consulat que celle lettre du roi fut présentée aux Conseillers par Jehan Girard et Jehan Archimbaud, lous deux parenls et alliés de Jehan de Paris, habitants de Lyon. La délibération des Conseillers porte la date du 26 octo- bre 1495 : « Ils ont ordonné que Jehan de Paris, cirurgien du roi, « m faveur duquel ledict seigneur a escripl, soit quicle des « charges et affaires de la dicle ville, tant qu'il seraolïicier « et serviteur ordinaire, cl sans fraude. » Cette exemption d'impôt s'appliquait à un droit de 5 sols tournois par immeuble, outre la taille, et comme Jehan de Paris en possédait plusieurs, sa décharge s'élevait à 4 livres 10 sols tournois pour l'année. L'année suivante, Perréal fut encore obligé de réclamer la même faveur. Le dimanche 11 e jour de septembre 1496 « les Conseillers adverlis et bien informés que Jehan de « Paris, painclre et citoyen de Lyon, varlet de chambre