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318 BIOGRAPHIE DU DOCTEUR ment les globules d'Hahnemann ; c'est le but réservé à toute innovation. Sébastien des Guidi puisa son courage dans une foi d'autant plus robuste, qu'il fut entravé par l'académie de médecine elle-même, laquelle pria M. Guizot, minis- tre alors de l'instruction publique, de s'opposera l'éta- blissement d'un hôpital et d'un dispensaire homœopa- tiques, et qu'il dut résister, à la fois, et aux adeptes trop enthousiastes et aux détracteurs trop passionnés. Malgré l'âge avancé dont chaque hiver avait blanchi sa tête, son cerveau avait conservé toute sa puissance et son organisme toute sa vigueur. Les vingt-deux années qui séparaient 1830 de 1852, ne formèrent qu'une série non interrompue de travaux et de dévouement aux souffrances publiques. On peut dire que son existence en résuma trois : celle de professeur à trente ans ; celle de docteur allopathe à cinquante et un an ;celle de médecin homœopatbeà soixante deux ; dernière doctrine qu'il exerça pendant trente années. Il en avait quatre-vingt-quatre, lorsque la renommée frachissant les Alpes, porta son nom jusqu'à Florence, celte capitale policée des Médicis. Le grand duc de Toscane désirant lui accorder éga- lement un titre glorieux, auquel pouvaient seuls aspirer les gentilshommes de vieille souche, très-pieux et très- eslimés, le créa, en 4853, chevalier de l'ordre noble de Saint-Etienne. — Ce fut sa dernière distinction.