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« Aulcrci-Brannovices, — gens de bride, du grec Avkfçtx
« (les cavaliers de la Brenne) ; » nous le voyons a peu près
exécuté dans les conclusions finales (1). On transplante les
Aulerti-Brannovices, ou les Brannovii, au nord d'Autum, a
la place des Mandubii. 1 faut bien retrouver un nom aux
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populations que l'on dépouille du leur. Grâce a une ingé-
nieuse combinaison, un des deux noms nous reste : on nous
dédouble seulement. De cette façon, sans sortir de chez
nous, nous nous en allons en Auxois. Ainsi, sans doute,
s'explique l'existence d'un Semur ici et d'un Semur la-bas.
Il y aurait la une preuve que l'on a eu tort de négliger.
   « Cette terre (où est Alise) est sur le cours de la Brenne,
« et le cours de la Brenne revient de droit aux Brannovii,
« sinon aux Brannovics »
   Pourquoi, de droit ? —• A cause d'une vaine consonnance.
Voili) l'oreille constituée juge du droit. L'argument a la même
forme et la même valeur que celui que nous avons vu tirer
de Mon et Dubis, faute d'un fait certain ou d'une tradition
sérieuse.
   Quant à Aulcrci, on le fait venir d'AvXspoc, qui voudrait
dire bride et qu'on traduit fièrement par ces mots : les ca-
valiers de la Brenne.
   L'inconvénient est que vous ne'trouverez AvÀspa, ni dans

     (1) P. 170, col. 1. « Ajoutons que cette restitution in extremis, n'est,
«     comme il a déjà été indiqué, qu'un acte de justice internationale. Il
«     n'avait fallu en effet rien de moins qu'une spoliation (doefor dixit) rien
«    de moins que de chasscrun antre peuple de la terre de Sainte-Reine pour
«    y loger des Mandubii malgré eux (c'est la question); car cette terre est sur
«     le cours de la Brenne, et le cours de la Brenne revient de droit aux Bran-
ce   jiovii, sinon aux Brannovices (par la règle : Mail, Dubis).Quelques géogra-
«    plies ont, dans leur embarras, fail semblant de ne voir là qu'un seul et
«    même peuple sous deux noms différents ; mais le texte de César est for-
«    mel : il y a deux peuples, les Brannovii et les Aulcrci-Brannovices ; il faut
«    deux territoires et l'on n'en donnait q u ' u n . . . . »