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300 ALEXIA. « Aulcrci-Brannovices, — gens de bride, du grec Avkfçtx « (les cavaliers de la Brenne) ; » nous le voyons a peu près exécuté dans les conclusions finales (1). On transplante les Aulerti-Brannovices, ou les Brannovii, au nord d'Autum, a la place des Mandubii. 1 faut bien retrouver un nom aux 1 populations que l'on dépouille du leur. Grâce a une ingé- nieuse combinaison, un des deux noms nous reste : on nous dédouble seulement. De cette façon, sans sortir de chez nous, nous nous en allons en Auxois. Ainsi, sans doute, s'explique l'existence d'un Semur ici et d'un Semur la-bas. Il y aurait la une preuve que l'on a eu tort de négliger. « Cette terre (où est Alise) est sur le cours de la Brenne, « et le cours de la Brenne revient de droit aux Brannovii, « sinon aux Brannovics » Pourquoi, de droit ? —• A cause d'une vaine consonnance. Voili) l'oreille constituée juge du droit. L'argument a la même forme et la même valeur que celui que nous avons vu tirer de Mon et Dubis, faute d'un fait certain ou d'une tradition sérieuse. Quant à Aulcrci, on le fait venir d'AvXspoc, qui voudrait dire bride et qu'on traduit fièrement par ces mots : les ca- valiers de la Brenne. L'inconvénient est que vous ne'trouverez AvÀspa, ni dans (1) P. 170, col. 1. « Ajoutons que cette restitution in extremis, n'est, « comme il a déjà été indiqué, qu'un acte de justice internationale. Il « n'avait fallu en effet rien de moins qu'une spoliation (doefor dixit) rien « de moins que de chasscrun antre peuple de la terre de Sainte-Reine pour « y loger des Mandubii malgré eux (c'est la question); car cette terre est sur « le cours de la Brenne, et le cours de la Brenne revient de droit aux Bran- ce jiovii, sinon aux Brannovices (par la règle : Mail, Dubis).Quelques géogra- « plies ont, dans leur embarras, fail semblant de ne voir là qu'un seul et « même peuple sous deux noms différents ; mais le texte de César est for- « mel : il y a deux peuples, les Brannovii et les Aulcrci-Brannovices ; il faut « deux territoires et l'on n'en donnait q u ' u n . . . . »