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298 ALEXIA. Vil Que signifient les dernières lignes de l'écrit auquel nous répondons? Est-ce, dans la pensée de l'auteur, l'argument final, celui qui doit emporter la place d'assaut? On est porté à le croire. Et il n'y aurait effectivement guère à ré- pondre à un argument ainsi formulé. Sainle-Reine n'a pas, n'a jamais eu la prétention d'être l'Alise de César. Quand on a voulu la parer de ce nom, elle l'a repoussé. Donc il faut chercher ailleurs l'Alise des 51an- dubiens. Le mal est que l'antécédent va encore ici se heurter contre la vérité. Parmi les autorités citées en la première parLie, il suffit de rappeler le texte emprunté au martyrologe de Fia- vigny, lu chaque jour, jusqu'en 1731, a deux pas de Sainte- Reine. On y trouve l'opinion et la réponse vraie de cette héritière d'un grand nom sanctifié par la foi. Ce nouvel ar- gument vaut donc les autres. C'est pourtant fier et pathétique comme une péroraison : « Cette prétention de Sainte-Reine a être l'antique Alésia, « était par trop outrecuidante chez elle.... Il y a soixante « ans h peine, Sainte-Reine ignorait jusqu'au nom d'Ale- « sia (1) ; ou ce qui est pis, elle le dédaignait assez pour n'en « vouloir pas. Non, elle ne s'appelle pas Alise-Sainte-Reine; « son nom, nous l'avons vu s'en parera une autre époque, « en 1793, et nous le lui rejetons outrageusement à la face ; « elle s'appelle Bussy-Sainte-Reine (2). » (1) Je le crois bien ! on n'avail jamais entendu parler que à 'Âlexia, qui a donné son nom à VAuxois. (2) P. 170, col. 1, fîp.