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288      '             HISTOIRE DU BEAUJOLAIS

sion embrassait tous les objets de première nécessité. «Cliqua
« animalia, bovina, cquina, mu lin a, a&inina; porcina, ovi-
«, na, vcl alia quccumque sinl : quadrigas, currus, m un-
is, sullos, blada, vina , panes , pastam, garnimcnla , usten-
« silia, Icctos, superleclilia, gausapia, mapas, dolia, linas,
« bennas, bar alia , saccas, feva , paileas, ligna, aut alia
« bona garnimenla, ustensilia seu capllalia , seu vasa., cy-
« phos, vel alias vaisscllas auri et argenli, seu métallo, et
« alterius cusjuscumque cl in quibuscumque consistant .- »
Qu'on se figure la valetaille du sire , armée de ce privilège
monstrueux et envahissant la demeure d'un bourgeois signalé.
Très-légalement ils mettaient sa maison au pillage; sous
prétexte de provision du seigneur, ils dévalisaient le sujet.
On est étonné que cette prérogative barbare, issue probable-
ment de la conquête , ait survécu aux premières chartes de
franchises. Tout fait supposer que l'abolition de fait précéda
de beaucoup l'abolition de droit prononcée par Antoine, en
13G9 (1).
   Comme aujourd'hui l'Etal, le sire de Beaujeu héritait de
tous les biens d'un bourgeois, mort sans testament et sans
héritiers (2).
   Nous venons de voir quelles étaient les franchises des
bourgeois de Villefranche, et, comme corollaire, quels étaient
les droits du sire de Beaujeu.
   Nos chartes contiennent, en outre, un certain nombre
d'articles que j'ai classés à part sous les rubriques suivantes :
                     Dispositions   civiles ;
                        —           de procédure;
                        —           pénales ;
                        —           spéciales.

  (1) Ch. de 1369, art. 7.
  (2) Ch. de 1260, ait. 4.   Beaujeu,   4.