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256 CHRONIQUE LOCALE. légal à l'odieux, on a poursuivi une femme dans la rue : ici nous devons nous arrêter ; on ne doit pas savoir au dehors les choses honteuses qui se passent parmi nous. M. Luigini a recueilli le dangereux héritage que lui laissait M. George Hainl, et, dès la premièie soirée, salué par des bravos, il a montré qu'il était digne de posséder le bâton illustré par son prédécesseur, digne de conduire le vaillant Orchestre que celui-ci avait crée. La voix publique avait désigné, d'ailleurs, l'organisateur de la Fanfare lyonnaise, l'auteur de la hore-Ley au choix de M. Delcstang ; tout le monde était donc d'accord. Nommer M me Cabel, citer M. Dulaurens , rappeler MM. Fabre, Mirai, Melchissédec et Coulon, dire que MMCS Lagye et Laurentis sont admises, c'est faire pressentir à quelle hauteur se tiendra notre première scène pen- dant la saison d'hiver. — Tout n'est pas fête cependant ; la vie n'est pas entièrement chant et danse. Lyon a perdu un de ses meilleurs citoyens, M. Goiran, maire du 1 e r arrondissement, modeste, travailleur, généreux et dévoué. Le deuil qu'a laissé sa perte a été grand et bien senti. C'est un devoir pour la cité de conserver le souvenir de tels hommes. — L'Académie de Lyon a mis au concours pour 1864, avec'un prix de 1,500 francs, l'histoire de la peinture, de la sculpture, de l'architecture et de la gravure à Lyon, depuis la renaissance des arts jusqu'à nos jours (voir la présente livraison, page 242). La Société littéraire, plus modeste, offre une simple médaille d'or de 300 fr. à l'auteur de la meilleure Histoire littéraire de Lyon pendant la première moitié du XVIe siècle ; les mémoires devront être adressés au secrétaire, dans les formes voulues, avant le 1 e r novembre 1864. Arrivé à la fin de la page, on nous demande un saut périlleux. Un écri- vain qui a la plume de Lesage et l'esprit du Diable boiteux nous somme d'avoir à rendre compte, dans la Revue du Lyonnais II du service de vac cination gratuite fondé par la Société de médecine de Lyon et confié à M. le docteur Chassagny. Pourquoi pas ? la Kevue du Lyonnais est une publication artistique autant que littéraire, et si la vaccine doit rendre tous les hommes des Antinous, nous ne voyons pas ce qui nous empêcherait d'annoncer, ô Homère ! ô Dante ! ô Michel-Ange ! qu'à partir du 16 courant le. docteur Chassagny délivrera gratuitement , au palais Saint-Pierre, que dis-je ? au palais des Arts ! du vaccin, Urbi et Orbi. Que cette distribution nous rende la beauté, et les artistes de l'avenir vous élèveront une statue, ô bon docteur ! A. V. Le Directeur-Gérant, Aimé VINGTRIMER.