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     LETTRE AU SUJET DE L'ORIGINE DES FAMILLES
                   CONSULAIRES DE LYON.




       Mon cher confrère,

   Vous m'avez accordé une faveur exceptionnelle en consacrant
deux pages de l'excellente Revue (du mois d'août) à l'insertion
d'un compte-rendu très-bienveillant de mon travail sur les ori-
gines des familles consulaires de Lyon.
   Tout en vous remerciant sincèrement de ce bon témoignage
d'une double confraternité, je fais mes réserves et je répondrai
plus tard à certains points de votre appréciation plus amicale que
solide. Mais je ne puis remettre aux calendes grecques ma pro-
testation contre cette plirase de votre compte-rendu : « Il n'a
« peut-être pas été rigoureusement juste en sacrifiant au goût du
« jour et en qualifiant généralement les nobles d'êtres ignorants
« et peu sympathiques. » En premier lieu, je n'ai jamais sacrifié
au goût du jour, en quoi que ce soit et pour qui que ce soit. En
second lieu, le passage de ma brochure, où se trouvent ces mots :
ignorants et peu sympathiques, se rapporte exclusivement aux
nobles des XIIIe et XIVe siècles, à l'époque de la formation de la
commune lyonnaise. Il serait ridicule et injuste d'adresser ces
qualifications aux nobles de notre temps, car la noblesse actuelle
ne forme pas un corps distinct : elle est partout, dans l'armée,
dans la magistrature, dans le barreau, dans les lettres, dans le
commerce et l'industrie.

   Insérez, s'il vous plaît, cette légitime réclamation, et recevez
les compliments de votre très-obligé confrère.

                                              V.   DE VALOUS.
                                                   Typ. hon.