Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
  LETTRE AU SUJET DU FIEF DE RILLY EN ROANNAIS.

          Monsieur le directeur,
    J'ai pensé être agréable à quelques-uns de vos lecteurs en vous
priant de vouloir bien insérer cette simple note dans votre inté-
ressante Revue.
    Tout ce qui touche de près ou de loin au célèbre historien du
Forez offre un tel intérêt aux personnes qui s'occupent d'études
historiques locales qu'il ne m'a pas paru indifférent de rechercher
quel fut le sort du fief de Rilly lors de l'extinction de la branche
de la famille de La Mure qui en portait le nom.
    Le savant auteur de Y Armoriai général du Lyonnais, Forez et
Beaujolais (Lyon, 1860), estime que la terre de Rilly dut passer
directement des La Mure-Rilly aux Courtin de Riorgcs ; il semble
même y être autorisé par la présence dans l'église des Cordeliers
de Charlieu d'écussons peints contatant l'alliance des deux fa-
milles.
    J'avais accepté d'abord cette opinion, parce qu'en effet elle pa-
raissait infiniment probable, mais depuis j'ai été à même de la
modifier d'après la connaissance de documents authentiques sur
la famille Courtin de Neufbourg. Voici ce qui ressort de mes re-
cherches :
    Antoine de La Mure, écuyer, seigneur de Rilly, Changy, Che-
venay, etc., de son mariage avec Germaine Chappuis, laissa trois
filles et un fils, autre Antoine de La Mure, seigneur de Rilly. Ce
dernier, n'ayant pas de postérité, légua ses biens en mourant à
Claude Chappuis, écuyer, capitaine au régiment d'Auvergne et
chevalier de St-Louis, son neveu à la mode de Bretagne.
    Le 27 e janvier 1721 fut imparité la bénédiction nuptiale entre
Claude Chapuis, seigneur de liillie, escuyer          , et demoiselle
Jeanne-Marie Courtin de Neubourg. (Registres paroissiaux de
Roanne).
    Claude Chappuis de Rilly étant mort en 1732 sans laisser d'en-
fants (d'Hozier, gén. de Chappuis), sa veuve recueillit son héritage
et devint ainsi dame de Rilly, Changy, Chevcnay, etc. (Paroisse
de Cordelle.)
    Sa mort arriva le 2 juillet 1750 (Reg. paroissiaux de Roanne), et
ses biens passèrent à son neveu, messire Jean-François Courtin,
chevalier, seigneur de Riorges et autres places, qui fit hommage
au Roi pour ses fiefs de Rilly, Changy, Chevenay, etc. (Fiefs du
Forez de Sonyer du Lac, par M. d'Assier de Valenches).
    Quelques années plus tard, ces petits fiefs furent donnés en dot
à Jeanne-Marie Courtin de Rilly, mariée le 26 février 1767 à haut
et puissant seigneur messire Louis-Marie, comte de Faulrières,
filleul du roi Louis XV et de la reine son épouse (Reg. paroissiaux
de Roanne). Il les possédait encore en 1789.
  Recevez, etc.                            Octave de VIRY.
    Roanne, ce 5 août;1863.