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208                       JEHAN PEERÉAL.

Charles, trop jeune pour prendre la survivance du diocèse,
après la mort de l'archevêque décédé, (il n'avait que 13 ans)
fut autorisé, par le Pape, à jouir du temporel de son siège, à
litre de commande, et fut remplacé, provisoirement, par
Jehan du Gué, évéque d'Orléans, jusqu'à ce que le jeune
prélat eût atteint sa 25 e année. Charles de Bourbon fit son en-
trée à Lyon, suivi d'un nombreux cortège.
    Le Consulat, au nom de la ville, lui lit présent de 1,000 li-
vres tournois. — On le complimenta, dit la relation, après
quoi Monseigneur monta à cheval, avec tous les gens de sa
maison, et se rendit dans son palais, au milieu d'une foule
immense.
    Il n'y eut pas d'autre ystoire qu'une espée flambloyante,
et l'exhibition de la devise cl des armes de monseigneur.
    On dit que cette devise portait : « n'espoir ne peur ; »
cependant, le texte est contesté par les historiens Aubery
et Colonia qui prétendent que la devise était.: » author
ego audendi. »
    L'épée flamboyante et versatile que portait le cardinal de
Bourbon, sous le titre de Saint-Martin, représentait, dit
Paradin, (dans ses Devises historiques) « le vrai glaive des
 « prélats de l'Eglise, et le glaive de l'esprit, selon saint Paul,
 « qui est la parole de Dieu. »
    L'hôtel communal fut décoré du lion traditionnel indiquant
la ville, et d'un cheval ou cerf ailé peint sur l'écu de Bourbon,
avec une main ayant un manipule.
    La dépense s'éleva à (rois livres tournois, d'après le rôle
de la semayne commençant le 20 janvier 1485, pour un res-
tant de compte avec Jehan de Paris (comptabilité de Guil-
 laume Deblel) (1).
    L'archevêque de Lyon était frère de Marguerite de Bour-


  (1) Archives de l'art français. — Note de M. Rolle. — Paris 1861.