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ALEXIA. 203 II y a ici le parfait, au lieu de l'imparfait de César : ilpassa, au lieu de comme ou pendant qu'il passait", quum iter faceret, Mais ces mots : pour entrer en celui des Séquaniens, mar- quent une intention, et nullement un fait accompli ; — pas plus que in Sequanos ne voulait dire que César fut déjà en Séquanie. Toute notre analyse du texte de César retrouve donc ici sa place. Car Plutarque n'a fait que traduire César. Il n'a négligé qu'un mot, insignifiant pour un Grec, très-im- portant pour un fils des Gaulois ; c'est le mot extremos. Il aurait dû faire passer César à travers le pays extrême des Lingones pour entrer en celui des Séquaniens, quand le vin- drent des ennemis assaillir. Et vous appelez cela dire en termes formels que la ren- contre des deux armées eut lieu en Séquanie!!... Pour qui voudra lire tout le récit de Plutarque, il sera évi- dent qu'il sait son César par cœur, ou qu'il l'a sous les yeux en écrivant. Les choses et les moindres circonstances sont les mêmes. On ne peut donc pas admettre qu'il 4 veuille aller plus loin me son auteur, dire plus que ne disent les Com- mentaires de César. En effet, le texte de Plutarque est le calque de celui de César. Nous Voyons celui-ci passer a tra- vers le pays des Lingones pour entrer en celui des Séqua- nes. Voila son but ; et nous le voyons en marche pour l'at- teindre. Mais pas un mot qui dise clairement qu'il y fût déjà arrivé. Il faut donc commenter Plutarque par César, puisque César est plus explicite que Plutarque. Et c'est très-certaine- ment au pays des Lingones que Plutarque rapporte ce mot : là le vindrent des ennemis assaillir. Quant a Dion Cassius, puisqu'il va plus loin que Plutarque, qu'il se trouve même a rencontre de César, je plaiderai en sa faveur les circonstances atténuantes ; et je répondrai, comme il le ferait lui-même : qu'il ne se doutait guère qu'on dût un jour tant épiloguer sur ses mots ; qu'il est des cir-