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200 ALEXIA. Comment donc s'y prendre pour extraire du texte de César celte proposition ? — On signale ce passage comme très- curieux; on l'a lu attentivement, on déplore qu'il n'y ait pas été fait jusqu'à présent une assez grande attention. Et après ce beau préambule, on le tronque, on le dénature, on y rat- tache, en les attribuant h César, des intentions qu'il n'a pas (1). 1° On le tronque : « César parvenu aux frontières extrêmes « des Lingons, et poursuivant sa route chez les Séquanes, m « Sequanos, afin de porter secours,a la province, etc.... » Le traducteur s'arrête la brusquement, comme sur un ter- rain brûlant. H introduit ia conjonction et qui n'est point dans l'auteur des Commentaires; et qui met deux actions bien distinctes a la place d'une seule et unique action dont la tendance est renfermée dans le mot in Sequanos. 2° On le dénature. Pourquoi traduire, César parvenu aux frontières extrêmes des Lingons, T où il y a tout bonnement, a Comme César, pour se rendre en Séquanie, faisait route par les frontières extrêmes des Lingons ? Faire route vers un « 24 lieues : il est impossible à une armée de faire 2't lieues en un jour ; « il est donc évident <|u'Aiise est en Franche-Comté, cl d'après toutes les « preuves qui précèdent, on ne saurait placer celle ville ailleurs qu'à « Alaise, près de_Salins. » (Journal de Saûne-ct-Loire, du 26 juin 1S56). — Tout cet écliaffaudag^, si arlistemcnt lié, s'écroule, parce qu'il rcanque dc'fondcir.cnt. On nous donne une contre-vérité par un premier principe, une prémisse. César, nous l'avons vu, déclare que c'est non en Séquanie, mais aux frontières extrêmes des Lingons qu'eut lieu l'attaque de Vcrcin- gétorix. (1) « En lisantkallenlivcmcnt le viie livre des Commentaires, on rcmar- « que au chapitre LXVIC, ce passage très-curieux, et auquel on n'a pas fait, « jusqu'à présent, une assez grande attention : Le Proconsul n'a pas en- « core rencontré Vercingétorix : César parvenu aux frontières extrêmes des « LingoneSj et poursuivant sa route citez les Séquanes, in Sequanos, afin de « porter plus facilement secours à la Province, etc »