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180 ÉGLOGUES DE VIRGILE. Ille complexum petens Et e pudico dulce subridens sinu Matrem fatetur. C'est à juste titre que Balzac admirait ces beaux vers et que Louis Racine y voyait un tableau digne de Raphaël. On retrouve les mêmes images et les mêmes sentiments chez le P. Rapin [R. Rapini poemala, Paris, 1.681, in-16), dans ses Eclogœ sacrœ : Dumque suam matrem vultu ridente fatetur Natus, amor matris jam non sua gaudia celât {Ed. XI). Chez le P. Benci (Fr. Bcncii oraliones et carmina, Lyon, 1614, in-18), dans ses Nalalia Chrisli : Hic viden' ut matri blandis arridet ocellis ! , et chez le P. Sanadon (Nat. Stephl. Sanadonis carminum, 1. IV, Paris, 1754, in-12), dans son Ode XV : Ludovico As- turum principi recens nato : Jam subit in auras pupulus, Jam renidenti petit ore matrem. N. Cisner, dont le Virgile variorum a recueilli quelques notes, est des plus explicites : I l l e . . . . tenero subridens ore parentes Noscitat. Fle'chier, dont on ne veut connaître aujourd'hui que les Oraisons funèbres, mais qui s'est signalé aussi par de remar- quables essais de poésie.latine (OEuvr. mêlées de Fléchier, Lyon, 1712, in-12) n'est pas moins catégorique que Cisner, dans son Genethliacon auguslissimi Delphini : ... Disce hilà rem risu cognoscere matrem Et mulcere manu.