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ALEX! A. 105 V Avant Héric, on ne cherchait point l'Alise de César sur le rocher de Sainte-Reine ! — Qu'en savez-vous ? Quels sont les auteurs où vous avez lu cela? Ne les cherchez pas au- delà de 1856.— Je me trompe. 1 y a au-delà Je Révé- 1 rend Père Prost, bon Franc-Comtois du xvne siècle, « lequel « nous donne en termes formels l'assurance qu'il y a si peu « rapport entre les lieux tels que les décrit César, qu'à peine « en paraît-il quelque trace (1). » Si c'était lu père au lieu du fils, Jean-Claude Prost, sur- nommé le capitaine Lacuson, le défenseur pour l'Espagne des plateaux du Jura, le détrousseur, pour son propre compte, de nos convois, son jugement serait presque compétent dans la matière. Mais le vénérable Jésuite du XPIIe siècle (2) n'est pas sorti de l'école ; son scrupule stratégique est demeuré sans écho. Le xvue siècle était trop sérieux et trop savant pour faire attention à un rêve ! Notre Héric, à huit cents ans de là , sentait son xvne siè- cle. C'était un homme sérieux, un esprit studieux, un cœur épris de la vérité. Il nous demande quelque part d'accueillir avec indulgence et confiance ses récits. 11 a été très-réservé, sévère même dans le choix qu'il a lait des choses et de leurs preuves : Excipe dignanter quod porrigit ecce prudenter Heiricus (1) Alesia, p. 165, col. 1, vers le milieu. (2) Nous avons souligné ci-dessus le Révérend.Père Prost. Nous souli- gnons ici le vénérable Jésuite du XVIIe siècle, pour indiquer que ce sont les expressions d'Alesia. Nous y souscrivons de toute notre âme. Moine et Jé- suite sont pour nous des synonymes glorieux. Pour nos contradicteurs, ils sont vénérables ou faussaires selon qu'ils en servent ou non la cause. Au- jourd'hui c'est le moine qui est le faussaire, demain ce sera le Jésuite. 8 '