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88                         CHRONIQUE LOCALE.
peintures empreintes d'un véritable sentiment religieux que M. Tailleur
vient de terminer pour le P. Hermann, et admirer les splendides travaux
d'orfèvrerie qui ont donné à la maison Armand-Caillat une réputation euro-
péenne. A ce sujet, nous nous réjouirons avec tous les hommes de goût
de voir le magnifique ostensoir aux jets de flammes, et le ciboire aux co-
lombes, ces deux rivaux de l'ostensoir que possède l'ImmacuIée-Concëp-
tion, rester tous deux à Lyon où ils s,ont allés enrichir le trésor de Saint-
Polycarpe. Il est juste que l'opulente cité lyonnaise, en prodiguant ses
richesses pour la dignité du culte, encourage ceux de ses enfants qui lui
valent sa grande et artistique réputation.
    — Voici l'été et les concours ; ces derniers se suivent et se ressemblent.
Le concours régional de Valence a été l'occasion de fêtes brillantes'; celui
de Chambéry, moins favorise par le soleil, n'en a pas moins été un événe-
ment du plus haut intérêt. C'était .un nouveau moyen de rapprocher et
d'unir des populations amies, c'était faire connaître aux agriculteurs des
montagnes les progrès obtenus dans les villes par de féconds et heureux
inventeurs. L'Abeille du Bugey s'est plaint, par la voix de son rédacteur
Ordinaire, de ce que toujours les mêmes taureaux, les mêmes poules, les
mêmes pompes à purin étaient primés et couronnés ; c'est toujours
M. Gérard, fermier du parc de la Tète d'Or, qui moissonne les récom-
penses et emporte les médailles. Eh ! qu'importe ! si ses animaux
d'une beauté hors ligne donnent aux agriculteurs de tous les pays l'idée
d'améliorer la race des porcs, des bélw*fcct des taureaux qui font leur
richesse ? qu'importe qu'on voie à R»jijii§$à Valence et à Chambéry le même
pressoir, la même charrue si ccs-jjêlruments précieux indiquent la plus
modeste amélioration.' Que YAbefflŒ voiCfMans ces concours pacifiques la
leçon donnée et non la récompenïéï obtecue, et nous croyons qu'elle sera
dans le vrai.                        "•-•*> ;•-'•'
    — Vienne organise patiemment une-bibliothèque qui sera bientôt riche,
grâce au zèle de son bibliothécaire ; voilà que Villefranche, outre sa bi-
bliothèque, fonde un musée que les citoyens dévoués enrichiront bientôt
de leurs dons. Parmi les toiles que ce jeune musée possède on cite deux
Rembrand et un Desportes, qu'on dit d'une sérieuse valeur. Quand Ville-
franche, outre sa belle église, aura une galerie curieuse à montrer aux
artistes, elle aura de plus nombreux visiteurs. Nous faisons des vœux pour
que le Conservateur n'ait bientôt qu'à s'applaudir de la générosité de ses
concitoyens.
    — Les fouilles ne sont point encore commencées à Izernore. Le monde
savant les attend avec empressement ; elles seront riches et fructueuses,
à coup sûr.
  . — La trentième session du Congrès scientifique de France aura lieu à
Chambéry, du 10 au 20 août prochain. L'espace nous manque pour indi-
quer les questions proposées pour les diverses sections, mais nous ne sau-
rions trop inviter nos compatriotes à se rendre à l'invitation que leur fait
la noble et hospitalière capitale de la Savoie. On peut adresser son adhésion
à M. le marquis Costa de Beauregard, président du Comité d'organisation,
à Chambéry.
    — Dans notre numéro de mai dernier, nous avions annoncé que
M. Jourdan avait obtenu une médaille d'argent à la suite de la réunion
 des Sociétés savantes ; c'est M. Alexis Jordan, membre la Société linéenne
de Lyon, qui a obtenu cette juste récompense de ses travaux botaniques.
Cette erreur avait été commise par les journaux quotidiens de la localité,
et nous n'avons fait que la propager. Nous sommes heureux d'annoncer
également que M. le comte Georges de Soultrait a obtenu une médaille
d'or pour ses travaux historiques.
    — L'inauguration du chemin de fer de Sathonay aura lieu jeudi 9 cou-
rant, à onze heures. Mgr. l'évêque de Belley bénira les locomotives à la
Croix-Rousse, et le train partira pour ses nouvelles destinées. Nul doute
 qu'il ne reçoive mille ovations sur son passage et que l'armée entière ne
 se mette aux fenêtres pour le voir arriver à destination.             A. V.

                              Le Directeur-Gérant, Aimé VINCTRIMER.