page suivante »
402 THÉODORE OLIVIER. dévoué dans les élèves de l'École polytechnique. Olivier prit, comme artilleur, sa part à la défense de Paris, et prenait en- suite sa part dans le sort qui devait frapper celle intrépide jeunesse ; sort qui Irouva d'ailleurs ses adoucissements dans la haute sollicitude du célèbre Humbolt, et surtout dans la magnanimité chevaleresque d'Alexandre, De pareils appuis ne sauraient s'oublier, et plus d'une fois Olivier se plut à en rappeler ie souvenir si honorable pour le vainqueur cl les vaincus. En 1815, Olivier entra à l'École d'application deMelz, comme élève sous-lieutenanl d'artillerie, et fut bientôt char- gé des fonctions de professeur-adjoint des sciences physico- malhémaliques. Dès cetle époque, il se livrait à une étude sérieuse, en donnant la théorie des engrenages de White sans frottement de glissement, qu'il a contribué plus que per- sonne à vulgariser. Passé, en 1819, au grade de lieutenant, il devenait professeur titulaire chargé, en outre, des levées de machines et usines d'artillerie. Par son talent éprouvé, par les protections qu'il avait su se concilier, Olivier élait sûr d'un avancement rapide, quand une occasion brillante vint le détourner de sa voie et l'éloi- gner momentanément de son pays, dont peut-être aussi la situation politique le décourageait. En 1821, le roi de Suède, Charles-Jean, voulant que son école de Mariemberg arrivai à la hauleur de ses vues, demanda au gouvernement français la coopération du jeune et habile professeur de Metz ; Olivier fut autorisé à se rendre en Suède avec le grade de capitaine d'artillerie et professeur en chef du génie. Un an plus lard, son mérite, rapidement apprécié, l'appelait à l'honneur d'en- seigner la fortification et l'artillerie au prince Oscar (devenu roi depuis) et qui ne cessa d'avoir pour son maître l'affection la plus louchante. Tout en se consacrant avec dèvoûmentaux fonctions spéciales qu'il élait appelé a remplir, Olivier ne