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                       THÉODORE OLIVIER.                      411

jouissances de la paternité, il n'en fut point cependant
déshérité, grâce aux affections véritablement paternelles dont
il entoura ses chers élevés de l'École centrale; et dans cette
famille d'adoption, l'ingratitude filiale, trop fréquente, hélas !
ne vint pas le payer de ses soins; on en jugera par ce fait
particulier qui ne saurait, nous le croyons, mieux terminer
celte notice :
   Le jour même où la terre recevait la dépouille mortelle de
l'homme de bien , du savant professeur , les élèves de l'École
centrale qui assistaient à la funèbre cérémonie, décidèrent
d'élever un monument k la mémoire de celui dont la perte
inattendue venait surtout les frapper. Un appel fut adressé à
tous les anciens élèves, soit en France, soit à l'étranger, et
la souscription ouverte, présenta ce caractère d'unanimité qui
en doublait le prix. Le monument existe au cimetière Mont-
Parnasse ; il devait être simple, mais il est d'un goût parfait ;
la composition et l'exécution ont emprunté un mérite déplus
à la position 5 l'École centrale de l'architecte Bouche! ; un
membre de l'Institut, M. Jouffroy a voulu compléter l'œu-
vre par un médaillon en marbre, non moins remarquable par
la ressemblance que par la perfection du travail.
   Ou nous nous trompons, ou dans ce touchant témoignage
donné à la mémoire de Théodore Olivier se trouverait, au
besoin, la justification des développements, trop longs peut-
être, auxquels nous nous sommes laissé entraîner. Notre ex-
cuse serait aussi dans la pensée intime qui guidait notre
plume, pensée de pieuse justice d'abord pour des mérites
trop ignorés parmi nous; puis, pensée d'orgueil, mais de
cet orgueil qu'on peut avouer, puisqu'il prend sa source dans
le désir de faire rayonner sur notre ville la gloire si pure d'un
de ses nobles enfants.
                                           Auguste NESME.