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180         DANGEK DE L'ACCROISSEMENT DES VILLES

 rieur de département à département, il y a eu, en France ,
 pendant la période quinquennale de 1851 à 1856, une dimi-
 nution de population de 370,000 personnes, qui, des cam-
 pagnes, se sont portées dans les villes, dont 305,000
dans le département de la Seine.
    Ce recensement nous apprend aussi que, dans cette même
période, par l'effet des déplacements qui se sont opérés dans
les départements mêmes, joints aux déplacements extérieurs,
les villes de dix mille âmes et au-dessus se sont accrues de
 900,838 individus, c'est-à-dire que la proportion de la po-
pulation urbaine au préjudice de la population rurale, s'est
 élevé de 43 p. °/0 de 1850 a 1056 sur la période précédente ;
 accroissement énorme qui ne s'est jamais vu a aucune
époque, ni dans notre pays , ni dans aucun autre pays,
pendant un aussi court espace de temps.
    Enfin le recensement de 1856 constate un ralentissement
bien marqué dans l'accroissement de la population générale
de la France ; tellement que cet accroissement a été cinq
fois moins fort dans la période de 1851 a 1856, que dans
la période de 1841 à 1846.
    Ces résultats appellent d'autant plus de méditations que la
situation économique et sociale d'un pays n'a pas de mani-
festation plus sûre que le mouvement de la population.

                              U.
   Un mot rapide d'abord sur le ralentissement de la popu-
lation en France.
   11 provient sans doute, pour partie, pendant la période de
1851 a 1856, de causes accidentelles, particulièrement de
la cherté des subsistances, c'est-à-dire de la disette avec
laquelle, suivant une loi mise en évidence par la science
statistique, l'on voit toujours se produire parallèlement moins
de naissances et plus de décès. Mais ce ralentissement pro-