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                      THÉODORE OLIVIER.                       403

pouvait négliger la science; aussi en 1813, présentait-il au
Roi un savant mémoire sur la forteresse de Varias ; plus lard
deux mémoires de géométrie descriptive, l'un sur la loi de
continuité, l'autre sur les diverses espèces de frottements qui
peuvent exister entre deux courbes et deux surfaces en con-
tact: cetle dernière œuvre fut traduite en langue suédoise et
imprimée dans les Annales de l'Académie royale des sciences
de Stockholm, dont le secrétaire perpétuel était alors l'émi-
nenl Berzélius qui honora le jeune Français de son amilié.
Après avoir dignement rempli sa mission, c'est-à-dire, créé
l'enseignement polytechnique en Suède, Olivier, à qui les
honneurs, les avaulages d'une position exceptionnelle ne pou-
vaient longtemps faire oublier son pays, voulut rentrer en
France, laissant derrière lui des regrets, des souvenirs que le
temps fut loin d'affaiblir, puisque vingt-cinq ans plus lardon
put autour de sa tombe remarquer la présence de l'ambassa-
deur suédois.
    De retour en France, où l'avaient suivi d'ailleurs de royales
dispositions qui lui laissaient tout le lemps nécessaire pour se
créer une position nouvelle, Olivier reprit ses travaux scien-
tifiques et publia successivement divers mémoires d'un haflt
intérêt, celui, entreautres, sur les propriétés polaires des sur-
faces du 2e degré, qui lui valut une médaille d'argent de
l'Académie de Bruxelles, et dont les huit principaux théo-
rèmes furent imprimés au Bulletin de Ferussac.
    Ayant profondément réfléchi sur toutes les questions qui
se rattachent à l'enseignement induslriel, et pensant qu'une
sorte d'École polytechnique civile, pourrait rendre d'im-
menses services, Olivier se joignit, en 1829, à MM. Dumas,
Péclet, Benoît et Lavallée pour fonder cetle École centrale
des arts et manufactures, qui depuis a, chaque année, prouvé
 l'excellence de son organisation par les hautes positions
 faites à beaucoup de ses élèves, soit en France, soit à l'é-