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 Bréda. Avec son régiment, qui faisait partie de la brigade du
général Macdonald, il prit part, sans interruption, aux chan-
ces variées de l'invasion de la Belgique et d'une partie de la
Hollande ; vie de soldat, rude et glorieuse, rentrant presque
toujours dans le récit des faits généraux, semblable, au sur-
plus, a nombre d'autres vies, exposées dans les mêmes
rangs aux mêmes hasards.
   Durant cette période de gloire obscure, la Révolution était
entrée dans une nouvelle phase. Robespierre était mort.
Avec lui s'écroulait le système de terreur dont il était le
plus formidable appui. Les prisons s'ouvrirent et la dictacture
conventionnelle se relâcha de sa rigueur.
   Adrien de Lezay, qui avait été chercher en Suisse un asile
contre la proscription, obtint l'autorisation de revenir a Paris.
Là, son talent d'écrivain l'ayant mis en relation avec plu-
sieurs des hommes influents de Thermidor, il obtint, par
leur entremise, un emploi pour son frère, dans les vivres de
l'armée.
   C'était un emploi subalterne, pour lequel il eût fallu une
éducation toute spéciale qu'Albert n'avait pas dû recevoir.
Aussi ne put-il jamais surmonter la répugnance qu'il lui
inspirait. En ce temps, d'ailleurs, découragé par ses longues
infortunes, las des hommes et de lui-même, il prenait en
dégoût l'existence. Dans ses accès de sombre misanthropie,
il songeait quelquefois a reprendre sa carrière de soldat, à
laquelle le sentiment de la gloire apporte, du moins, de
nobles compensations. Mais une amélioration inespérée
s'opérait alors même dans sa position. Ses fondions, heu-
reusement modifiées par des recommandations venues de
Paris, l'appelèrent à la résidence d'Amsterdam, auprès des
munitionnaires généraux. A des appointements convenables,
à des devoirs faciles à remplir, se joignait l'avantage d'être
admis, avec ses chefs, dans les maisons les plus honorables