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                          GALLO-ROMAIN.                         37

    Nous soumettrons encore une observation qui équivaut
pour nous a une preuve : nous demanderons quel est celui
 qui, avec la meilleure volonté du monde, peut supposer que
 les Romains aient jamais eu la pensée de placer une nauma-
chie au Jardin-des-Plantes, a une pareille hauteur, sur un
terrain en pente, dans un espace aussi restreint et sans eau,
tandis que, dans la presqu'île, à un niveau peu élevé, ils
avaient a leur disposition le Rhône et la Saône, des matériaux
de belle qualité et à moins de frais, et que la ils étaient libres
de donner a un monument de ce genre toute l'étendue
désirable ?
    Nous terminons en exprimant le plus profond regret de
nous trouver en opposition avec Artaud, qui fut si bienveillant
pour nous et qui nous honorait de son amitié. Il ne fallait pas
moins que notre amour de la vérité pour réfuter, sur un point,
celui qui fut le créateur de nos musées, et qui a rendu de si
grands services a la ville de Lyon ainsi qu'a la science archéo-
logique ; nous avouons même que, sur la foi de sa réputation,
nous avions d'abord adopté son opinion ; mais, depuis, ayant
réfléchi sur la position des lieux et sur la nature des dé-
combres, nous n'avons pu résister au désir de rendre a ce
monument sa véritable destination; car, s'il importe peu a la
généralité des habitants de notre cité qu'il s'agisse ici d'une
naumachie ou d'un théâtre ; il n'en est pas moins du devoir
de ceux qui s'occupent de semblables recherches de relever
les erreurs de leurs devanciers et de rétablir ainsi la vérité
historique.