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                     ET DES SIRES DE BEAUJEU.                           559
l'autre étendue vers l'église. Le sujet de ce bas-relief est expli-
qué dans une inscription ainsi conçue, en lettres romaines
mêlées d'onciales :
     REX LTJDOVICVS PIVS ET VIRTVTIS AM[l]CVS (1)
     OFFERT AECCLES1AM (2) RECIPIT VIN[CEN]TIVS ISTAM
     LA[M]PADE BISSENA FLV1TVRVS IVLVS IBAT
     MORS FVGAT (3) OBPOSITVM REGIS AD INT[v]lTVM (4).

(Le roi Louis, le pieux et l'ami de la vertu, offre l'église ;
[saint] Vincent la reçoit. Le douzième jour de juillet allait finir.
La mort frappait (5) : qu'elle fuie devant le regard du roi.)
   'On fait curieux à noter, c'est que l'église actuelle d'Avenas,
qui était, en effet, jadis sous le patronage de Saint Vincent de
Mâcon, ressemble parfaitement à la représentation qu'on voit
sur la pierre, et a le même nombre de fenêtres, sauf le clocher,
qui n'en a qu'une au lieu de deux. Comme la gravure, la nef
en a trois, la croisée une et l'abside deux.
   Chaque bas-relief est encadré dans deux colonnes romanes,
reliées entre elles par un simple cordon sculpté sur la pierre.

   (1) M. de la Roche la Carelle lit à tort AME(C)US. La lettre qu'il prend
pour un s est un c de forme carrée, comme celui qui figure dans le mot
recipit. Cette lettre tient lieu en même temps de l'I. Ce que l'auteur prend
pour un c n'est sans doute qu'un accident de la pierre.
   (2) Il faut très-probablement lire AECCLESMM, la troisième lettre de ce
mot étant sans doute un c carré, comme celui dont nous venons de parler
dans la note précédente.
   (3) Pour fugiat. Cette syncope est indiquée par un trait sur l'A.
   (4) L'inscription porte seulement INTITVM, avec un signe d'abréviation sur
le premier T. Les anciens auteurs lisaient interitum; mais il faut évidem-
ment lire intuition, comme l'a fait M. Péricaud, cité par M. de la Roche la
Carelle.
   (5) Le mot ibat ne se rapporte pas à fluiturus, comme semble le croire
M. de la Roche la Carelle, mais à mors. Il faut ponctuer ainsi les deux
 derniers vers : Lampade bissena fluiturus fulius. Ibat mors : fugat, etc.
 (Par suite d'une inégalité de la pierre, le troisième et le quatrième mot
 sont écrits ainsi : FLVITVR VSIVLIVS.)