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DE J. DE MA1STRE. 531 un hommage de son livre du Pape. C'est ce que nous expose la lettre suivante : Turin, 3 janvier 1820. « Monsieur, « Voici trois notes que je vous prie de joindre à trois exemplaires de l'ouvrage en question. Il y en a une pour M. de Bonald , qui est singulière. Si vous prenez la peine d'ouvrir un Catulle, à la première page, vous verrez comment je l'ai forcé à me céder son envoi : il ne s'en doutait guère en l'écrivant. Le volume de M. de Bonald et celui de M. de Marcellus peuvent être mis sous une même enveloppe. Quant à celui de M. le duc d'Escars, il doit être séparé; pour ces deux envois, je me recom- mande à M. Rusand. Cette commission ne doit point être faite dicis caussa; je le prie d'y mettre tout le zèle imagi- nable, afiu qu'il n'arrive pas à mes livres ce qui arriva à une certaine lettre pour M. de Bonald, dont le sort nous fit tant rire. Je me recommande aussi à vous, Monsieur, pour veiller à la droite direction de ces trois volumes, Je devrai encore en envoyer un égal nombre et tout sera dit. Vous voyez que je ne serai pas indiscret. Il serait inutile de vous observer combien il serait ridicule d'attendre mes livres ici pour les réexpédier à Paris. « Il faut bien, Monsieur, que vous ayez la bonté de pren- dre la plume pour m'instruire de l'étal des choses, dont je ne sais plus rien depuis un siècle. Aurons-nous un ou deux volumes? mon ami est-il arrivé à temps pour l'épigraphe? j'ai une peur mortelle de ce grec pur et simple, sans traduc- tion. Un petit mot, s'il vous plaît, après quoi nous penserons à la suite. Tenez note, je vous prie, de lous les adoucissements