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NOTICE SUR LE P. DE MONTAUZAN. 519 de Saint-Jean-lîaptisle. C'est un volume in-12, sans nom d'imprimeur ni de libraire. Ce que nous appelions Fête-Dieu, le P. Montauzan le nomme ici fêle du Corps de Dieu, à la manière des Italiens qui désignent celte solennité par le nom de Corpus Domini. Une lettre inédite de Bimard de la Bastie au marquis de Caumont, en date du 20 janvier 1733, nous apprend une autre particularité sur le P. Montauzan. A propos de l'Espa- gne, écrivait le docte antiquaire, savez-vous que l'on fait à Lyon une nouvelle édition des OEuvres du fameux Molina; en 5 vol. in-folio. C'est le P. de Montauzan qui en a soin ; il me marque qu'elle sera finie le mois prochain, n'y ayant plus affaire qu'une préface et l'Index rerum. Le P. de Montauzan faisait, en quelque sorte, profession de revoir et d'éditer les livres d'autrui, il corrigea les épreu- ves de VHistoire littéraire de Lyon, (1730, 2 vol. in 4°), par le P. de Colonia, qui en retour, lui donna place dans son ouvrage. Un érudit de la ville d'Aix écrivait au marquis de Caumont, le 17 août 1733: « Vous avez, dit-on, un Jésuite de mérite en la personne du P. de Montauzan, qui est d'ail- leurs très officieux: vous le devez aux vivacités de l'évéque de ïroyes. » Cet évoque, c'était Bénigne Bossuet, le triste neveu du grand Bossuet. Le P. de Montauzan avait donc sé- journé à Troyes, mais nous ne savons quel office il y remplis- sait. Il professa quelque temps au collège de la Trinité, à Lyon, el, en 1750, nous le Irouvons au collège de Vienne en Dauphiné; ce fut là qu'il mourut en 1752, comme nous l'ap-