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492                      BIBLIOGRAPHIE.
   Les cours étaient encombrées de cabanes, servant d'ateliers ,
de latrines, d'écuries ; les galeries élégantes qui régnent à tous
les étages avaient disparu ; on en avait muré les arcades ainsi
que les fenêtres des salles voisines pour établir des cabinets, des
dépôts de linge sale, de charbon, etc. Par suite de l'obstruction
des fenêtres , les salles étaient devenues des cloaques froids, hu-
mides et imprégnés d'une odeur fétide permanente. La plupart
des salles étaient converties en deux entresols par le moyen d'un
faux plancher. La pharmacie était un cachot malsain. Les latri-
nes répandaient une odeur infecte.
   Il fallait, comme on le voit, de grands changements pour ren-
dre à l'édifice sa salubrité primitive. Le travail de régénération
commença en 1835. L'eau du Rhône fut amenée et distribuée
dans tous les étages, dans plusieurs galeries;les barraques furent
démolies, les fenêtres rouvertes , les faux planchers enlevés, les
nrars blanchis. En 1839, l'éclairage au gaz fut adopté. Mais les
améliorations les plus importantes datent de 1842, époque où
M. de Polinière fut appelé aux fonctions d'administrateur-direc-
teur. Les réformes proposées par M. de Polinière portèrent sui-
tes personnes comme sur les choses. Il s'agissait de régulariser
le personnel, de l'épurer, de réviser les emplois ; d'achever la
restauration des bâtiments, d'établir de nouvelles salles d'enfants
malades, et de créer un hôpital spécial pour réunir les enfants
admis à THôtel-Dieu. Ce programme reçut son exécution. Un
grand nombre d'autres réformes eurent également lieu , entre
autres, la suppression du tour et la réception des enfants à bu-
reau ouvert. L'organisation du service des nourrices reçut d'u-
tiles changements. Les salles des vieillards furent assainies , on
dispensa ceux-ci de suivre les convois funèbres, ce qu'ils fai-
saient d'après une ancienne coutume. Des voies de communica-
tions furent ouvertes entre les cours et le quai du Rhône. En un
mot, l'édifice changea complètement de face et devint digne de
sa destination, soit par sa disposition matérielle, soit par l'orga-
nisation intérieure de son service.
  De même que pour l'Hôtel-Dieu, M. de Polinière prouve par
des chiffres comparés les bons résultats de tant de travaux , et