Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                      DE GÉOGRAPHIE HISTORIQUE.                           475

 il est vrai, par une autre bulle, du pape Jean XXIII , sur les
 réclamations des moines de Cluny, qu'elle lésait (7) ; mais elle
 prouve la proximité de ces deux maisons religieuses. M. le
 curé de Saint-Paul, auquel je m'étais adressé pour avoir quelques
 renseignements, m'écrit, à la date du 24 janvier : < La chapelle
                                                      >
 de Saint-Amand était située au nord-est de Saint-Paul-Trois-
Ghàteaux ; elle a été presque entièrement démolie ; il ne reste
que quelques vestiges de fondations sur lesquels il a été cons-
truit une ferme. Cet état de choses est sans doute bien antérieur
 à la révolution, car la chapelle de Saint-Amand ne figure pas
 sur la carte de Cassini et Boyer de Sainte - Marthe, qui
écrivait au commencement du XVIIIe siècle, nous apprend
que le prieuré de Saint-Amand ne consistait plus alors que dans
le patronage de trois paroisses, toutes situées dans le diocèse
de Saint-Paul et confinant à cette ville à l'est : « La première
de saint Jean l'évangéliste, à Montségur, la deuxième de saint
Michel archange, à Clansayes, la troisième de sainte Agathe, à
Grillon (1). »
    Au reste , peu importe ici la situation précise du monastère
de Saint-Amand de la charte du Xe siècle ; l'essentiel pour nous
en ce moment est de savoir que ce monastère n'était pas le
prieuré de Nantua, et qu'il se trouvait dans le diocèse de Saint-
Paul-Trois-Châteaux , où il faut placer, par conséquent, le pré-
tendu comté de Trahesino.
    J'ai pensé qu'il convenait de signaler le fait aux antiquaires,
afin de les mettre en garde contre l'erreur dans laquelle m'ont
fait tomber dom Bouquet, Denis de Sainte-Marthe et autres (2).
   Paris, le 1er février 1854.
                                            AUG. BEBNABD.

   (1) Ouvrage cité, p. 321.
   (2) Il suffira de biffer ce que j'ai dit de ce comté dans le Carlulaire, de
Savigny (p. xxx , LV, LXII eu 1086), et d'effacer son nom sur la carie , sans
rien mettre à la place , car l'état de la science ne nous permet pas encore
de le remplacer par au Ire chose : c'est ce qui doit ine servir d'excuse.