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Wl                LA CHAPELLE DE LA VIERGE.

dorée comme on en voit encore aux basiliques primitives qui
n'ont pas subi le sacrilège d'une restauration inintelligente.
C'est dans l'atmosphère d'or de la lumière divine que Marie
tient son flls sur ses genoux, écoute les litanies des anges
agenouillés, présente la croix aux chrétiens entre l'ange Gabriel,
messager de rédemption, et l'archange Michel rengainant son
glaive inutile, puisque le démon est vaincu ; sourit tristement
aux martyrs dont ses souffrances sous l'arbre de douleurs ont
dépassé les supplices ; pose la couronne d'immortalité sur le
front de sainte Catherine, accompagnée de sainte Agnès et de
sainte Geneviève, et montre l'enfant Jésus aux patriarches, qui
du fond des limbes tendaient les bras vers le Messie.
   Les pendentifs sont occupés par les sujets suivants, aussi tirés
des litanies : le Salut des malades, la Consolation des affligés,
le Secours des Chrétiens, le Refuge des pécheurs, pieuses
dénominations dramatisées avec l'art le plus ingénieux .- Salus
infirmorum, la Vierge tenant l'enfant divin dans ses mains
vient au secours d'un malade, à la prière d'une jeune fille;
Jésus donne sa bénédiction au grabataire ; la mort s'enfuit et
la confiance, apportant le calice et l'hostie, arrive près du
moribond. Consolatrix afflietorum , la Vierge présentant une
branche d'olivier, symbole de paix, à la femme et à la fille d'un
martyr pleurant sur un tombeau. Le deuil s'éloigne, la conso-
lation suit l'apparition divine. Auxilium Christianorum, la Vierge
écrase du pied la tête du serpent et rassure les Chrétiens ; —
l'hérésie et l'islamisme prennent la fuite. — Cette appellation
fut ajoutée aux litanies, à l'occasion de la bataille de Lépante.
Refugium peccatorum, la Vierge protège contre les démons du
libertinage et de l'avarice une jeune fille qui a prévariqué, et
un homme dont la bourse et le poignard marquent le crime.
Ils ne se sont pas réfugiés en vain sous le manteau de la mère
d'indulgence.
  Les figures de ces sujets sont de grandeur naturelle, d'un ton
mat, clair etdoux, qui rappelle l'aspect delà peinture àl'eau d'œuf
ou de la fresque comme la pratiquaient Giotto, Orcagna, Bennozo
Gozzoli et les maîtres primitifs. Victor Orsel n'a pas cherché le