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	•446                 CLARET DE FLEURIEU.
 Pérouse , d'en dresser les instructions et de rassembler toutes
 les remarques et observations qui pouvoient rendre celte ex-
 pédition utile sous tous les rapports.
    Lorsqu'il fut nommé au ministère delà marine, en 1790 ,
 il était occupé de l'impression d'un ouvrage national en
 1 vol. in-4° (avec douze cartes marines), par lequel il a
 fait restituer par les Anglois des découvertes maritimes
 appartenant a la nation françoise. Cet ouvrage , qui a exigé
des recherches très-considérables et qui présente le tableau
le plus complet de la navigation des Européens dans cette
partie du monde a été traduit en Angleterre aussitôt qu'il a
paru; les Anglois, en reconnaissant le légitimité de la ré-
clamation de l'auteur françois, ont été forcés de renoncer aux
découvertes auxquelles ils prétendoienl : elles appartiennent
aujourd'hui à la France par un droit qu'il a su rendre incon-
testable.
    Il ose se flatter que la plus scrupuleuse exactitude , tant
dans la prompte exécution des décrets que dans toute l'admi-
nistration de son déparlement a caractérisé son ministère,
et depuis trois ans et demi que sa santé le força à se démettre
de sa place, aucune dénonciation, aucune plainte, aucune
réclamation n'a paru contre lui.
    Le mauvais état de sa santé, qu'avoit affaiblie une longue
suite de travaux et qui ne pouvoil plus seconder son zèle dans
l'activité d'un ministère , ne l'empêcha pas de se livrer dans
sa retraite à ses occupations favorites. (Il devoit avoir une
place à l'Académie des sciences lorsqu'elle fut supprimée).
    Il se chargea de dresser les instruciions pour le voyage du
comte d'Entrecasleaux, destiné à la recherche de La Pérouse,
de mettre en ordre le journal de cet infortuné navigateur el
d'en surveiller l'impression.
    Enfin, quand il fut mis en arrestation pour la première
fois, il y a près d'un an, il s'occupoit d'achever un ouvrage
					
		