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                      LES SIRES DE BAGÉ.                     M'i

passée : la capitale de la Bresse est devenue un simple chef-
lieu de canton de l'arrondissement de Bourg.
   L'Annuaire des Longitudes la place à 46, 17, 50 de lati-
tude nord et 20, 3, 10 de longitude. Sa hauteur est de 162
mètres au-dessus du niveau de la mer. Enfin, elle est à trois
myriamètres et trois kilomètres de Bourg, et sept kilomètres
de Mâcon.
   En attendant que des loisirs nous permettent de mettre
en ordre les nombreux matériaux que nous avons recueillis
épars çà et là, et que nous puissions reconstruire son histoire,
nous avons cru pouvoir délacher celle des sires de Bâgé.
   Si l'on en croit Guichenon et d'autres historiens de la
province, le premier sire de Bâgé serait Moring, un des
grands seigneurs qui vivaient du temps de Louis-le-Débon-
naire. Leurs conjectures se fondent sur un passage d'Eginard,
historien de ce prince, par lequel il charge Moring, comte
de Bresse (Brixiae) de rendre la justice en Italie, de concert
avec Adelard, comte du Palais.
   Mais il ne paraît pas qu'il fût question de notre Bresse,
bien qu'elle fût déjà connue sous ce nom. Les circonstances
où se trouvait l'empereur, la nature de la commission qu'il
confiait à ce comte, le ressort dans lequel elle s'étendait, tout
porte à croire que le gouvernement de ce seigneur était au-
delà des Alpes.
   L'opinion qui fait de nos contrées une colonie venue de
cette partie de l'Italie qui porte le même nom, n'est pas moins
conjecturale.
   N'est-il pas plus naturel de croire que ces deux régions
si éloignées l'une de l'autre ont tiré leur origine de la nature
de leur sol. On sait que Bray , en langue celtique, signifie
terre fangeuse, et zi habitation. Ce qui nous paraît rendre
ce sentiment très-probable, c'est que les peuples qui habi-
taient celle dernière portaient le nom de Sôgusiens, qui a la