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                        A L'illSïOlIUi UK LION.                           359

ancienne propriété canoniale. On retrouvait dans cette bouti-
que le môme lit paternel, les mômes rideaux, le môme ordre
dans l'ameublement, et il n'y avait jamais été fait aucuns
changements ni réparations. C'était eu 1660 qu'elle avait
été occupée par un nommé Bozonnet , cordonnier, fils d'un
Bozonnet, huissier à Paris. Il eut quinze enfants ; le cadet
resta cordonnier comme son père, dans la môme boutique , el
eut deux enfants; l'aîné fut Récollet, puis curé de Juliénas;
le second était une fille qui épousa un nommé Berlhel, mar-
chand de bas, mort après le siège ; en 1822 elle occupait
encore ce logis, où elle faisait le commerce des vieux meu-
bles. Son fils épousa l'arrière-pelite-fille de Marc Chabry,
célèbre sculpteur lyonnais, qui fit les Enfants du Dôme de
l'Hôpital et les groupes des bassins de la place Louis-le-
Grand.
   La veuve Berthet était une des plus anciennes du quartier,
et savail par cœur toute l'histoire du Chapitre de Saint-Paul
sous l'abbé Perrichon.
                              (Tiré d'une note manuscrite)

                               Pièce n° J7.

Lettre de M. de Lavalette , compromis dans la conspiration de
  Didier, mis en accusation et envoyé en cour d'assises le 22 jml-
  /cH8'16.
                                              Lyon, le 15 juillet 1816,
          Monsieur,
   Permettez à un Français, faussement accuse, de vous soumettre un court
exposé des circonstances qui ont accompagné son séjour dans le moment
fatal où il a été arrêté.
   Le 17 janvier dernier je partis de Grenoble pour me rendre à Paris , où
m'appelaient les affaires les plus importantes, puisqu'il s'agissait de rendu;
compte de ma gestion de receveur-général des Basses-Alpes. Arrivé malade à
Lyon, je m'empressais, malgré le mauvais état de ma santé, de chercher un
moyen de continuer ma roule; j'avais le projet de ne m'arrèter que dcu,\ heu-