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220                       BIBLIOGRAPHIE.

fluence qui lui appartiennent dans l'ordre des connaissances
humaines (1). »
   La possession, essentiellement liée à la plupart des institutions
civiles, jette ses ramifications sur toutes les parties du droit,
depuis la propriété jusqu'à l'état des personnes. On comprend
dès-lors tout ce qu'il peut y avoir à la fois d'utile et d'inté-
ressant dans l'histoire des actions possessoires, dont la posses-
sion annale forme le fondement et le principe absolu.
   Notre intention n'est pas de présenter une analyse complète
de l'ouvrage de M. de Parieu, trop substantiel pour pouvoir être
analysé. Nous nous bornerons seulement à montrer, pour ainsi
dire, la route que l'auteur a nettement et hardiment tracée au
milieu de toutes les aspérités qui lui formaient obstacle.
   I. — M. de Parieu examine d'abord cette grande question, si
souvent débattue : La propriété est-elle du droit naturel ou
n'est-elle qu'une création du droit civil? Et il la résout en
ces dignes termes :
   « La propriété est, dans son principe, une émanation de la
volonté créatrice, qui a destiné la terre à l'humanité. La posses-
sion est le fait humain qui attribue individuellement, utilise, et,
dans certains cas, transfère d'homme à homme le don collectif de
la divinité (p. 13). »
   Nous ne pouvons résister à reproduire quelques lignes de l'au-
teur, pour montrer sur quelles assises il place et fait reposer sa
solution.
   " Si l'on ne veut, dit-il, comprendre dans le droit naturel que
les lois sans lesquelles une partie de l'humanité ne pourrait sub-
sister, celles qui sont communes à l'homme et à la brute, sui-
vant la définition du jurisconsulte romain , on peut refuser à la
 propriété la sanction théorique du droit naturel ; mais si l'on com-
prend sous ce nom l'ensemble de ces lois qui sont tellement eu
rapport avec la nature humaine qu'elles tendent à se reproduire
dans toutes les sociétés et sont inhérentes au développement de
rhumanité, alors nous devons comprendrela propriété dans ce ca-

  (1) Le Constitutionnel du 15 décembre 1853.