Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
             CHAPELLE DE CHATILLON D'AZERGl'ES.                  Ht
   De toutes petites croisées éclairent cet ensemble ; des arcs
portés sur des colonnes avec hases et chapiteaux à feuillages très-
simples décorent la paroi méridionale.
   Le clocher s'élève de deux étages au-dessus de cet ensemble ;
sur chaque face, il présente des ouvertures au nombre de deux,
ornées de colonnes seulement à l'étage supérieur ; il est cou-
ronné d'une flèche en pierre dont la construction, alternée d'as-
sises en briques sans symétrie , mais à des distances inégales ,
et plus particulièrement dans la partie supérieure , mérite d'être
observée.
   Une petite chapelle voûtée et construite sur le flanc nord de
la chapelle, dans les premières années du XVIe siècle^ selon toute
probabilité , complète l'ensemble des constructions. Tout cela ,
nous l'avons dit, était en ruines ; la toiture de la nef et son plan-
cher avaient disparu ; les murs se lézardaient ; les piliers qui
supportent le clocher s'écrasaient sous son poids ; l'eau entrait
de toutes parts par les joints des pierres qui forment la flèche ; un
orage violent pouvait tout renverser.
   Un de ces hommes simples et modestes, dont nos campagnes
sont plus riches qu'on ne le croit, s'occupait sans bruit de
ce monument. Administrateur de la commune , il obtint du con-
seil municipal une délibération qui sauva l'édifice. Le gouverne-
ment fit le reste en allouant pour sa restauration une forte somme
sur le budget des monuments historiques.
   Chargé de la direction des travaux, j'eus le bonheur de trouver
le concours le plus intelligent et le plus désintéressé chez les en-
trepreneurs et les ouvriers que j'employais dans cette œuvre de
résurrection. Bientôt les maçonneries se consolidèrent, les toi-
tures furent rétablies, et l'édifice était sauvé.
   Ici commence une nouvelle suite d'efforts qui ont été couron-
nés d'un succès égal.
   Toutes les sommes avaient été dépensées ; il ne restait plus
rien pour la chapelle à laquelle on donna le nom de Notre-Dame-
de-Bon-Secours , plus rien pour la décorer, pour la rendre digne
de recevoir la divinité qui retrouvait son sanctuaire.
   Poussé par ce dévouement infatigable qui veut une réussite