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52 NOTICE SUR L'HISTOIRE DU BEAUJOLAIS. seconde partie de notre manuscrit est intitulée : « De Testât cho- rographique du pays de Beaujolois. — Chapitre premier. Des villes, bourgs, villages et paroisses du Beaujolois. » Et cet état commence par l'histoire de Villefranche, littéralement conforme au livre imprimé, ce qui a bien pu échapper à M. de la Roche la Carelle. On vient de voir que la circulaire de Louvet était de 1669. En présence de cette date authentique, il me parait difficile d'ad- mettre qu'il ait commencé son travail en 1667, comme le dit M. de la Roche la Carelle ; cependant la chose n'est pas impos- sible. En tout cas, il ne l'avait pas terminé en 1671, puisqu'il nous apprend dans la préface de son Histoire de Villefranche, publiée cette année, que c'était la première ébauche de son livre. Nous voyons, en effet, à l'article d'Avenas, qu'il a visité le célèbre autel antique de l'église du lieu le 2 août 1671. Or cet article est dans le commencement du premier volume de son manuscrit, un peu après celui de Villefranche, et la généalogie des sires de Beaujeu est dans le second. C'est sans doute à sa circulaire que Louvet dut le titre d'his- toriographe de son Altesse royale souveraine de Dombes, qu'il prend dans son Histoire de Villefranche, et qu'il put déjà ajou- ter à la main à quelques exemplaires de cette même circulaire, comme on vient de le voir. Anne-Marie-Louise d'Orléans, plus connue sous le nom de Mademoiselle de Montpensier, possédait le Beaujolais et la Dombes ; mais elle tenait d'une manière toute particulière à ce dernier pays, à cause de sa prétendue indépendance de la cou- ronne de France, indépendance qui avait donné lieu à la création du parlement de Dombes siégeant à Lyon, faute d'une localité de quelque importance dans la souveraineté. Guichenon ayant publié, en 1650, son Histoire de Bresse et de Bugeij, assez pauvre livre en somme, quoiqu'il ait de la réputation, Mademoiselle chargea cet auteur d'écrire l'histoire de la Dombes. Guichenon se mit à la besogne, et termina son travail en 1662 ; malheu- reusement il y émit des opinions favorables aux prétentions de la maison de Savoie, dont il était, lui. Guichenon, l'historio-