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46 CATALOGUE 1541 à 1754, les rhétoriciens du collège de la Trinité y jouèrent non seulement des tragédies, mais ils y représentèrent aussi des ballets. Que de pièces dont nous sommes heureux de ne con- naître que les titres ! En 1694, Legrand faisait jouer dans notre ville La rue Mer- cière, ou les Maris dupés, comédie en vers. Vers la fin du XVIIe siècle, il existait à Lyon une Académie royale de musique, et elle donnait ses représentations dans la salle du Gouvernement, rue Saint-Jean. On y représenta : En 1696, Bidon, tragédie lyrique ; Le 22 février 1699, les Comédiens de campagne, comédie ; En 1704, lors du passage du duc de Lorraine, le Mari sans femme, comédie en 5 actes, ornée de musique, danses, inter- mèdes et spectacles, par Montfleury ; Le 9 février 1707, les Eaux de mille fleurs, comédie-ballet, par M. B. (Barbier) ; En juillet 1707, l'Opéra interrompu, comédie du même au- teur, imprimée par Antoine Périsse ; Le 8 février 1708, la fausse Alarme de l'opéra, comédie par Abeille ; En 1710, l'Heureux naufrage et les Soirées d'été, comédies par Barbier. En 1712, Pierre-François Brancolleli dit Dominique, faisait représenter, dans la salle de Bellecour, une comédie en 3 actes et en prose, ayant pour titre la Promenade des Terreaux de Lyon. En 1756, pour l'ouverture de la salle Soufflot, on lut un pro- logue envers, le Réveil d'Apollon. C'était justement le sujet que représentait le rideau d'avant-scène, et cette toile a joui long- temps chez nous d'une réputation artistique fort usurpée. En 1770, J.-J. Rousseau faisait entendre, pour la première fois, son Pygmalion, sur un petit théâtre que M. le Prévôt des marchands, de La Verpillière, avait fait construire tout exprès à l'Hôtel-de-Ville. La musique de cet opéra était de Horace Coi- gnet, un lyonnais, comme celle du Devin de village était d'un autre lvonnais nommé Granier.