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42                           CATALOGUE

 recevait, sous un peu de terre, la dépouille mortelle de Jean-
 Louis-Antoine Coste, né à Lyon le 2 juin 1784.
    Si le beau rêve typographique de M. Coste ne s'est pas réalisé
 de son vivant, il vient de l'être en partie par les soins de son
 frère et par ceux de son bibliothécaire. Nous avons sous les
 yeux ces deux beaux volumes où l'on retrouve le bon goût de notre
 moderne de Tournes. Permettez-nous de les parcourir avec vous.
 C'est comme un immense nécropole. Tout le Lyon physique,
 moral et intellectuel se trouve là casé, étiqueté et numéroté.
 Notre cicérone, M. Vingfrinier, nous conduit pas à pas dans
 les catacombes du passé, et il nous met dans la main le fil
 qui doit nous aider dans nos recherches rétrospectives. Ce sont
d'abord les cartes et les plans de notre ville et de la province
à ses différents âges, qu'il déroule sous nos yeux, puis les vues
 générales de notre pittoresque contrée, et les vues particulières
de nos monuments, puis enfin les caricatures, les satires, les
complaintes, les dessins, auxquels ont donné naissance les fêtes,
les spectacles et les mille faits qui ont eu lieu dans notre cité.
C'est une cavalcade j'aide à Lyon à la publication de la paix, en
 1660 ; c'est la fin tragique de Thérèse et de Faldoni à Irigny ; c'est,
en 1786, la plantation d'un mai devant la maison de M. Tolozan ;
c'est la démolition des Façades de la place Bellecour; c'est l'entrée
de Napoléon par le pont de la Guillotière ; c'est la vue des Étroits
lors de l'exécution de Mouton-Duvernet, le 27 juillet 1816 ; c'est
le Chien du prisonnier, avec les romances auxquelles il a donné
lieu ; c'est la vue du pont Morand enlevé en partie par une crue
du Rhône, le 22 octobre 1825 ; c'est l'explosion d'un bateau à
vapeur au bas du pont de la Guillotière, le 4 mars 1827 ; c'est
l'incendie des Brotteaux dans la nuit du 13 au 14 avril 1829 ;
c'est le combat du pont Morand, le 22 novembre 1831 ; c'est l'af-
faire d'avril 1834 ; c'est l'inondation de Lyon en novembre 1840 ;
c'est la promenade des 580 citoyens de la Croix-Rousse (mani-
festation desVoraces en 1848); c'est la manifestation populaire
à l'occasion du fourrier Gigoux, le 31 mars 1848 ; c'est l'enlè-
vement et la délivrance de M. Vincent Million par Poncet, avec
toutes les complaintes à ce sujet; c'est la délivrance du puisatier