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NOTICE SUR ANDRÉ D'ESPINAY. 3*J mourut en etlet, non sans soupçon de poison (1), le 10 du même mois, dans le château des Tournelles, à Paris. Bien- faiteur des Gélestins, il fut inhumé dans leur église, près de la chapelle d'Orléans, où l'on voyait encore, en 1790, son épi- tapheet ses armes, ainsi que son chapeau de cardinal attaché à la voule de l'église (2). Le monument le plus remarquable qu'André d'Espinay nous ait laissé est un Missel à l'usage de l'église de Lyon, qui fut imprimé par son ordre et à ses frais par maître Pierre Ongre, en lettres gothiques (3), et dont il existe encore plu- sieurs exemplaires tirés sur vélin. Il avait laissé aussi des sou- venirs de son administration à Bordeaux ; c'est lui qui fit cons- truire le grand escalier du palais archiépiscopal, et ce fut à sa considération que Charles VIII permit d'enclore le terrain qui forme le Sauvelal de Saint-André. Le portrait du cardinal d'Espinay se trouve à côté de celui du cardinal de Bourbon, dans la grande salie des Pas-Perdus de l'Archevêché de Lyon. A. P. (1) —non sema sospelto di veleno, Cardella, ni, 268.—Je regrette que cet historien qui passe pour être très-exact, n'ait pas indiqué la source où il a puisé une pareille assertion. (2) Sauvai, Antiquités de Paris, livre ni, p. 926; Dulaure, Deseript. des curiosités de Paris, édit. de 1787, art. CÉLESTIXS ; Millin, Antiquités nat., même article, p. 145. Du Tems, 11, 220 et iv, 379. (3) La Mure s'est trompé quand il a dit, p. 202 de son Hist. eccl. de IAJOII, que ce Missel avait été imprimé par Claude Davost. Les caractères qui ont servi à son impression, sont les mêmes que ceux qui ont été em ployés pour le Missate ad usum ccclesiae athanatencis, publié aux Irais de Barthélémy de Thuerd, prieur de l'abbaye d'Ainay, in-fol., goth., sans nom d'irupr., daté du VI ad ldus aprilis M. I). XXXI,