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36 NOTICE SUR ANDRÉ D'ESPINAY. fonctions de gouverneur. Au reste, le Consulat s'adressait à lui pour réclamer ses bons offices, chaque fois que les intérêts de la cité le demandaient (1). Je ne saurais dire si la lettre suivante, adressée par Charles VIII à ses « très chiers et bien amez les conseillers, bourgeois, manans et habitans de la ville de Lyon, » a été écrite en 14-96 ou 1497, puisque le millésime y est omis; quoi qu'il en soit, j'ai cru devoir la consigner ici (2) : « De par le Roy:—Très-chiers et bien amez, nous avons sceu les bons termes que avez tenus en ensuyvant nostre bon vouloir pour notre très chier et féal amy le cardinal de Lyon, dont sommes bien contens, et vous prions y persévérer en ma- nière que congnoissions de plus en plus que désirez à nous com- plaire, et que les exécutions faites par nos commissaires au prouffit dudil cardinal soient entretenues, sans souffrir que par force et voyes de faicl, soit aucune chose faicte au contraire : sy n'y faictes faulte. Donné aux Montilz-les- Tours, le xiije iour de may. Signé : CHARLES, et plus bas : Gamont. » A la mort de Louis XI, le cardinal de Bourbon avait fait une tentative pour reprendre possession du château de Pierre- Scise, ancienne demeure des archevêques ; il en fut de même lorsque Charles VIII passa de vie à trépas, le 7 avril 1498; mais dès que le Consulat eut appris que les officiers de l'ar- chevêque faisaient « de jour en jour quelque différend à ceux qui, selon la composition, alloient pour le Roy à Pierre- Scise, » il arrêta dans sa séance du 24 avril que l'on en par- lerait au courrier du cardinal, et que s'il disait « chose qui fût au préjudice delà composition, les officiers du roy en (1) Voyez les actes consulaires des premier septembre et 17 novem- bre t49T; du l o r février 1498 (n. s.), etc. (2) L'original de cette lettre figure dans le Calai, de la Biblioth. lyonti. de M. Cnsle, rédigé par Aimé Vingtrinier, son bibliothécaire, sous le n° 3644,