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474 SOCIÉTÉS SAVANTES Séance du i} novembre 1S94. — Présidence de M. Valson. — H o m - mages faits à l'Académie : i° Collection de mémoires publiés par M. Raulin, présentés par M. Locard; 2° Tableau de Lyon avant 1J89 et Tableau de VExposition de Lyon, par M. Bleton ; 3° Recueil de musique. Cantiques des petits séminaires, par M. l'abbé Neyrat ; 4 0 Mémoires publiés par M. le docteur Lacassagne, présentés par M. Teissier; 5° La Terre Australe inconnue, Onze croisières aux Nouvelles-Hébrides, par M. Gaston Beaune, enseigne de vaisseau, présenté par M. Henri Beaune ; 6° Souvenirs de la Faculté des lettres de Lyon, par M. Ferraz. — M. Humbert Mollière fait une communication sur la chirurgie et les chirurgiens français, au commencement du xiv« siècle, d'après le livre d'Henri de Mondreville, chirurgien du roi Philippe-le-Bel. Ce livre en latin, récemment publié par un privat-docent de Berlin, vient d'être tra- duit en français par le docteur Nicaise, membre de l'Académie des sciences. Ce livre, composé entre les années 1306 et 1320, renferme trois traités : le premier contient l'analyse des diverses parties du corps humain; le second est consacré aux plaies et à leurs complications et le troisième à la thérapeutique de toutes les maladies, pour le traite- ment desquelles on a recours à la chirurgie. Le chapitre, ayant trait aux questions professionnelles, est particulièrement intéressant, car il ren- ferme des renseignements totalement inconnus jusqu'à ce jour, sur les diverses sortes de chirurgiens et notamment sur la chirurgie mili- taire et le pansement des plaies. Le livre de Mondreville est rempli d'idées personnelles et d'aperçus originaux sur tous les points traités par l'auteur. On remarquera notamment la dernière partie consacrée à l'histoire des drogues et des plantes, à l'époque où il vivait. Car elle renferme un glossaire de botanique, rédigé avec le concours de M. le docteur Saint-Lager, et établissant la concordance des noms anciens avec les noms modernes. Séance du 20 novembre iSç/4. — Présidence de M. Valson. — M. Bonnel termine la communication de son étude sur les Hypothèses dans la géométrie, dans laquelle il combat la théorie émise par Lobats- chewsky, Bolyai et autres novateurs. — A la suite de cette communi- cation, M. le Président fait observer que la confusion entre l'infini et l'indéfini, adoptée par la nouvelle école, remonte à Leibnitz, auquel les novateurs l'ont empruntée. Il ajoute que la question a pris une certaine importance à cause des nombreux ouvrages publiés par les