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                       QUELQUES     NOTES                   437
disait l'ouvrier, il n'y a plus de roi, il n'y a plus de prêtres,
il n'y a plus de nobles, il n'y a plus de riches, il n'y a plus
que de l'estomac! Et j'en ai ! » ajouta-t-il en se donnant un
grand coup de poing dans la poitrine, qu'il avait en effet
énorme.
                                *

   M. Clemenceau et les autres radicaux, et les socialistes
avec, se proclament les fils et les héritiers de la Révolution.
Et c'est même un héritage qui ne laisse pas d'être productif
et agréable à l'occasion. Or, pour les Révolutionnaires,
toute supériorité était une aristocratie, et toute aristocratie
devait être extirpée. Peu importe qu'au lieu d'être l'aristo-
cratie du rang ou de la richesse, ce fût l'aristocratie de
l'intelligence et du travail (et je ne crois pas que cela ait
beaucoup changé aujourd'hui). « La République, disait
Jean Bon-Saint-André, n'est pas obligée de faire des savants;
de quel droit demanderait-elle pour eux un privilège? »
Bouquier s'écriait devant la Convention : « Est-ce que les
nations libres ont besoin d'une caste de savants égoïstes et
spéculatifs, dont l'esprit voyage constamment par des sen-
tiers perdus dans la région des songes et des chimères ? »
{Cité par Berthelot.)
  Pourtant, il n'y a pas à le nier, Jean Bon-Saint-André et
Bouquier font partie du « bloc •» cher aux Clemenceau.

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   Laprade m'a affirmé qu'en 1848, il y avait eu un banquet
démocratique et social où l'un des convives avait porté ce
toast :
  Je bois à la suppression de Varistocratie de l'intelligence, la
plus oppressive de toutes !