Revue du Lyonnais » série 5 - n°18 ( 1894 ) » pp.384

384                   QUELQUES NOTES

            Mon souris semble moins vermeil,
            Mes blonds cheveux mêlés de cendre;
            Sur cet incarnat non pareil,
            Sur ces nœuds couleur de soleil,
            Un peu d'ombre s'est pu répandre.

            Pourtant jusqu'aux siècles lointains
            J'étendrai mon suave empire :
            Tels ces vieux pastels mi-éteints
            Gardent en leurs tons incertains
            La grâce exquise et le sourire.


             Votre temps, touché de l'effet
            Grossier, non des subtiles causes,
            Pour me comprendre est fort peu fait;
            Il est peuple et va droit au fait,
            Et veut le solide des choses.

            Quelle pitié que ses amours!
            Les généreux princes de Clives,
            Les galants et tendres Nemours,
            Las ! ont émigré pour toujours,
            {Je crois bien) au pays des rêves.


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   Les démonstrations de deuil et de sensibilité unissent
souvent une sincérité réelle à quelque chose d'artificiel.
Les deux choses vont mieux ensemble qu'on ne croirait.
Il est impossible qu'une de ces dames anglaises éplorées,
que George Eliot nous peint en grand deuil, « avec des
manches de bougran, plusieurs bracelets à chaque bras, un