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                        LES SIRES DE BEAUJEU                          297

dans la note suivante. On ne peut dire ici : tel père,
tel fils. Au commencement cependant de son seigneu-
riat, Edouard porta les armes comme ses prédécesseurs.
Chef d'un État dont les souverains s'étaient toujours
distingués au premier rang de l'armée, il ne pouvait
décemment renoncer de suite à leurs glorieuses traditions.
Il servit donc en 1375 au siège de Saint-Sauveur le vicomte,
avec sept chevaliers bacheliers et cinquante-six écuyers. Il
aida aussi, en 1376, le comte de Savoie à réduire les Valai-
sans révoltés contre leur évêque. L'année suivante il suivit
le duc Louis II de Bourbon au siège de Cariât avec un
chevalier et neuf écuyers. L'histoire ne mentionne pas
d'autres campagnes à son actif (1).
   Telles sont les preuves multipliées de dévouement et
de fidélité que la maison de Beaujeu prodigua au roi et à


    (1) Parmi les seigneurs de la branche collatérale qui se distinguèrent,
il faut citer entre tous Guichard, seigneur de Perreux, frère d'Edouard,
qui signala son intrépidité au combat d'Ardres ; il releva son frère
mourant et l'arracha aux Anglais en même temps que la victoire.
Comme Edouard, à Crécy, il fut envoyé par le roi avant la bataille de
Poitiers, avec trois autres chevaliers, pour examiner la disposition de
l'armée anglaise. Il fit partie des trois cents hommes d'armes choisis
entre les plus braves qui, lancés en avant pour rompre la ligne des
archers anglais, furent écrasés avant de pouvoir atteindre le gros des
forces ennemies. Guichard, échappé au massacre de ses compagnons,
rallia la bataille du roi, et là il combattit vaillamment avec les cheva-
liers de Bourgogne, .jusqu'au moment où il tomba mort aux pieds du
duc de Bourgogne. —• Citons encore Robert de Beaujeu, huitième fils
de Guichard VI. Selon Guichenon, il servit contre les Flamands, sous
le commandement du comte de Savoie. En combattant contre les
Anglais, il fut fait prisonnier et ne recouvra sa liberté qu'en payant
une rançon de 700 écus d'or. {Hisl. de la Souveraineté de Bombes, t. I,
p. 257). Il fut tué à la bataille de Brignais.