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284                LES SIRES DE BEAUJEU

Tunis. Louis de Beaujeu, seigneur de Montferrand et du
Broc, accompagna saint Louis à Tunis avec six chevaliers.
Guillaume de Beaujeu, grand maître des Templiers, fut tué
à la prise d'Antioche, en 1291. Ces quatre princes de
Beaujeu, tous quatre fils de Guichard de Beaujeu-Montpen-
sier, second fils de Guichard IV et de Sibille de France, se
montrèrent donc dignes de la branche aînée. Malheureuse-
ment cette branche cadette s'éteignit bientôt; Louis, seul,
eut deux fils, dont l'un seulement, s'étant marié, eut aussi
deux fils qui moururent sans postérité, et en eux finit
l'ancienne maison de Beaujeu de la première lignée qui
avait glorieusement subsisté pendant près de cinq cents
ans.
   Renaud de Forez devenu seigneur du Beaujolais, grâce à
sa femme, héritière de Guichard V son frère, alla rendre
foi et hommage à saint Louis pour la portion de ce pays
dite a la pari au royaume, afin d'assurer sa prise de posses-
sion contre les prétentions éventuelles de la branche cadette.
Aubret semble croire que c'est là le premier hommage fait
au roi par le seigneur de Beaujeu, car il assure qu'il n'en a
pas trouvé de précédents. Ni Renaud, ni son second fils
Louis, à qui Isabelle donna le Beaujolais, ne sortirent de
leurs États pour aller servir le roi de France. Nouveaux
venus dans un pays qui ne les connaissait pas, ils avaient
besoin, sans doute, d'y demeurer pour mieux asseoir leur
autorité et se faire accepter de leurs vassaux. Louis fut
même obligé de faire la guerre à quelques-uns des plus
puissants qui lui refusaient leurs hommages. Il s'occupa
aussi à traiter des questions de territoire et à faire divers
arrangements avec plusieurs grands seigneurs ses voisins :
le sieur de Coligny, le comte de Savoie, l'archevêque de
Lyon. Il n'est donc pas étonnant qu'il n'ait pas pu porter