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LES SIRES DE BEAUJEU
)ous sommes loin de connaître toutes les guerres
privées soutenues par nos six premiers sires; et
de celles que nous connaissons, nous ne savons
presque rien, les documents qui en font mention ne nous
donnant aucun détail. Nul doute cependant qu'ils durent
faire preuve d'énergie et de courage pour maintenir et
étendre leur pouvoir au milieu de cette foule de petits
seigneurs qui tenaient à leur indépendance tout en cher-
chant à entreprendre sur celle du voisin. A partir d'Hum-
bert III nous sommes mieux renseignés. Ce sire, le
batailleur par excellence, eut bientôt fait, à son retour de
la Terre-Sainte, de mettre à la raison les seigneurs
turbulents et révoltés qui avaient profité de son absence
(*) Voir la Revue du Lyonnais d'Août et Septembre 1894.