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 environ. Pour contrôler ces observations, le docteur Marcouz se rendit
à Honolulu, dans les îles Hawaï, où les études, faites ailleurs, furent
confirmées. Diverses revues étrangères ont publié, à cet égard, le
résultat des observations du docteur Marcouz. — M. Allegret fait
observer, de nouveau, qu'il persiste à douter beaucoup de la durée
réelle des quatre cent trente et un jours, assignée aux variations de
latitude par M. Gonnessiat. La période de trois cent cinq jours, proposée
par Euler, concorderait avec l'aplatissement de la terre aux pôles.
Mais si les calculs de M. Gonnessiat sont exacts, cet aplatissement
serait moindre que celui qui avait été adopté jusqu'à ce jour, par les
savants. — M. le docteur Rodet, admis à faire une lecture, donne com-
munication d'un travail complémentaire de son étude, couronnée par
l'Académie, sur la Variabilité des microbes au point de vue morphologique
et physiologique. Il lit plusieurs chapitres de ce travail, dans lequel il
s'attache à démontrer que la variabilité n'est pas infinie et qu'elle laisse
intacte la notion d'espèce dans le monde des microbes ; elle a seule-
ment pour conséquence que ces espèces comportent, plus encore peut-
être que pour les êtres des divers degrés de l'échelle, des variétés et des
 races.. De là les espèces microbiennes réclament une définition large,
faisant la part de la variabilité des caractères. En ce qui concerne la
hiérarchie des divers caractères pour la définition des espèces, l'orateur
estime que les caractères morphologiques sont trop dépréciés, et qu'on
a tort d'accorder aux attributs fonctionnels, une valeur supérieure à celle
des caractères morphologiques. Enfin, il pense qu'aucun des faits de
variations, clairement observés ou provoqués expérimentalement à
l'heure actuelle, ne mérite d'être taxé de transformation spécifique.

   Séance du 10 Juillet 1894. — Présidence de M. Valson. — Sur un
rapport oral présenté par M. Caillemer, l'Académie, ratifiant la décision
prise par la Commission du prix Livet, décide que ce prix sera décerné,
cette année, à M. l'abbé Clôt, directeur de l'Œuvre de Notre-Dame-
des Soldats. — M. Bonnel communique une étude sur les Hypothèses dans
la Géométrie, dans laquelle il s'attache particulièrement à caractériser la
parallèle non euclidienne, telle que l'ont définie Lobatschewsky, Bolyai
et d'autres, d'après eux. Il explique ensuite tous les théorèmes de
Lobatschewsky, puis un paradoxe géométrique bien connu relatif à la
ligne droite et à la ligne brisée, et enfin la fameuse antinomie mathé-
matique de Kant, en démontrant qu'on peut considérer la nouvelle