Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
210                LES SIRES. DE BEAUJEU

et ses religieux, au sujet du péage de Sain-Bel, et se porta
garant de cet accord.
   Les sires firent aussi à cette abbaye des dons considé-
rables. Le plus généreux fut Humbert II, qui lui accorda
à diverses reprises la moitié de l'église de Montmelas, et
les églises de Denicé, de Coigny et d'Ouilly. Humbert III
lui céda'tous les droits qu'il avait sur les dîmes d'Ample-
puis, qu'elle venait d'acquérir. Je ne connais qu'un diffé-
rend entre nos princes et Savigny. Il s'éleva en 1309, au
 sujet des limites entre les terres de Joux et d'Amplepuis,
 qui appartenaient à la baronnie, et celles de Tarare qui
dépendaient de l'abbaye. Des arbitres réglèrent ces limites
dix ans après, ce sont celles qui séparaient le Beaujolais
du Lyonnais.
   Beaucoup d'autres églises reçurent des donations de nos
barons. Celle de Mâcon, entre autres, qui avait eu à se
plaindre des premiers sires, fut largement dédommagée
par eux, et à l'occasion ses intérêts furent bien soutenus
par leurs successeurs. Humbert II lui céda même tous ses
droits sur les églises de Mardore et de la Gresle, et sur la
chapelle Saint-Vincent. Le même sire fut un des bienfaiteurs
de l'abbaye de Saint-Rigaud. Humbert III accorda aux reli-
gieux du prieuré de Saint-Julien-de-la-Roche l'usage de ses
forêts pour le pacage de leurs bestiaux. Humbert IV est
compté parmi les bienfaiteurs et protecteurs de la chartreuse
d'Arvières en Valromey; il lui acheta une grange, et son
fils Guichard IV lui fit bâtir une maison. La chartreuse de
Portes eut également à se louer de la générosité des sires,
ainsi que celle de Montmerle à qui Guichard V accorda
l'exemption de son péage de BelleviUe. Il imitait en cela
son père Humbert V, qui avait exempté l'abbaye de la
Chassagne du payement de tout péage dans ses terres. Après