Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                           SOCIÉTÉS SAVANTES                            171

 membre nouvellement nommé, est introduit et M. le président lui
adresse quelques paroles de bienvenue, auxquelles le récipiendaire
répond, en remerciant la Compagnie de l'honneur qu'elle lui a fait, en
l'admettant au nombre de ses membres. — M. le comte de Sparre
présente l'analyse sommaire d'un travail, qu'il vient de publier récem-
ment sous ce titre : Sur le mouvement des projectiles allongés autour de
leur centre de gravité. L'auteur avait déjà traité cette question, dans un
mémoire, publié en 1875 ; mais il a dû l'étudier de nouveau parce que
depuis cette époque, les conditions nouvelles du tir des projectiles très
allongés, modifient considérablement certaines données du problème et
qu'il }' avait lieu pareillement d'élucider la question au point de vue du
tir courbe. Or cette question appelle l'attention à plusieurs points de
vue : Par suite de la pesanteur, la direction du mouvement tend néces-
sairement à s'incliner et, par suite de la résistance de l'air, à prendre
une position oblique, par rapport à l'axe du projectile, de sorte qu'il
basculerait sur lui-même, si le projectile n'était animé d'une rotation
rapide autour de son axe. De là, on est conduit à étudier la question de
la vitesse à donner au projectile, ce dernier tendant d'autant plus à
basculer que sa longueur est plus grande. A cet égard, il semble, au
premier abord, que plus le projectile tourne vite, plus il est stable. Or
c'est une erreur. 11 était donc de toute nécessité, pour déterminer les
meilleures conditions de stabilité du projectile, d'obtenir l'expression
exacte de l'angle que son axe forme à chaque instant avec la direction
du mouvement, et c'est le résultat auquel l'orateur est arrivé dans le
mémoire qu'il offre à l'Académie et dont il présente l'analyse.
   — M. Allégret présente quelques observations au sujet du travail de
M. Gonnessiat sur la variabilité des latitudes. Si la latitude varie, dit-il,
la direction de la méridienne du même lieu doit subir une légère varia-
tion. D'autre part, la période de quatre cent trente-et-un jours, qui
paraît devoir être assignée à la variation de la latitude, doit correspondre
à un mouvement périodique du pôle terrestre; mais la durée de cette
période ne paraît pas suffisamment justifiée. Quant aux causes méca-
niques, qui peuvent expliquer ces variations, elles ne sont pas difficiles
à déterminer, et l'orateur les fait connaître au moyen d'un calcul, dont
il énonce les termes. L'orateur estime qu'il est notamment prématuré
de faire intervenir les mouvements de la masse fluide terrestre, pour
expliquer les divergences existant entre les observations d'Euler et celles
de M. Gonnessiat. C'est pourquoi M. Allégret conclut qu'il importe de