page suivante »
VIEUX MOTS LYONNAIS 151 CABOSSER. — Pour bossuer, faire des bosses à de la vais- selle, de l'argenterie et par extension à beaucoup d'autres objets : nn chapeau cabossé. CACHE-MAILLE. — Pour tire-lire, petit vase généralement en terre cuite, fendu parle haut pour y introduire les pièces de monnaie qu'on veut économiser. Ce mot est très logique car autrefois il y avait une menue monnaie qui s'appelait maille : n'avoir ni sou ni maille. CADETTE. — Avant nos larges rues bordées de trottoirs, il n'y avait de chaque côté de la rue qu'un degré de pierre, c'était la cadette. CAFETIÈRE. — Pour limonadière. Partout ailleurs, une cafetière est un vase pour faire ou servir le café; à Lyon, c'est la femme qui tient un café. CAFFI. — Intraduisible en bon français. C'est un défaut dans la fabrication du pain. Un pain caffi est un pain mal travaillé et mal cuit qui ressemble plus à de la farine mouillée qu'à du pain. CALADE. — Ce mot très particulier à Villefranche, d'où vient aux habitants le nom de Caladois, était aussi employé à Lyon. C'était un lieu pavé de larges pierres : Se pro- mener sur la calade. Ce mot vient des Italiens : Una calada. CANANT. — Pour aimable, agréable, gentil. Chacun connaît le couplet classique : Est-il rien sur la terre Que soye plus canant Que de licher un verre De bon vin de Mornant Mais c'est encor ben mieux Quand on en liche deux. CANCORNER. — Bavarder, radoter, rabâcher, redire des cancornes. Ce dernier mot en est peut-être la racine. Une