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                    LES SIRES DE BEAUJEU                   II9

au moins deux. L'un de ces fiefs, la seigneurie de la
Motadest, leur fut assujetti par la mère des enfants du
seigneur, qui leur fit foi et hommage de ce franc-alleu, pour
obtenir leur protection « et encore plus pour avoir quelque
argent » ; cet hommage lui valut 70 livres. Le second, la
maison de Jean d'Ars située près de l'église d'Ars, fut
acquis, avec ses appartenances et 10 livres de revenu
annuel, par Louis de Beaujeu en 1286. Et le seigneur d'Ars
lui en rendit sur-le-champ foi et hommage.
   Les acquisitions de Guichard VI se montent à dix, parmi
lesquelles les suivantes sont les plus intéressantes. Etienne
de Laye reconnut du fief de notre sire, son château de
Messimy qu'il possédait en franc-alleu, avec un moulin et
un battoir, moyennant 400 livres viennois et la protection
du suzerain étendue à toute la terre de ce seigneur, même à
la partie qui restait en franc-alleu. Marguerite de Frolay,
veuve de Guillaume de Senecé, et son fils majeur lui vendi-
rent, moyennant 6.750 livres, la maison forte de Villeneuvey
avec son clos et ses dépendances situés dans quatre paroisses
du diocèse de Lyon. Cette maison était de franc-alleu, mais
son donjon mouvait du fief franc de l'archevêque de Lyon.
Etienne de Charving lui vendit tous les servis et usages
qui lui étaient dus à Cibeins, à Sainte-Euphémie, à Riotiers
et lieux voisins, par divers particuliers, ainsi que la quotité
des cens, servis et coutumes, avec la justice haute, moyenne
et basse et le domaine direct, le tout pour la somme
totale de 100 livres.
   Les trois successeurs de Guichard VI acquirent moins de
fiefs que ce dernier, soit parce que leur gouvernement per-
sonnel fut court, les deux premiers succédant en bas âge à
leur père et mourant jeunes, soit parce que tout dévoués
au roi de France, ils s'occupèrent moins de leurs affaires