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                        EN FRANCE                       75

tions diverses et par d'insensibles degrés, ont introduit
dans leur politique ce principe de gouvernement qui
devait déplacer tant d'intérêts au dedans et au dehors ; la
France, la dernière il est vrai, l'a adopté à son tour.
Tandis que les lois de douane, fiscales ou protectrices,
produisant leur effet au point de vue commercial, aggra-
vaient des crises déjà dangereuses, d'autres faits prévus,
bien autrement considérables, entre autres la déprécia-
tion du métal argent, ses effets ou ceux d'un état finan-
cier anormal sur le taux du change, la surproduction
nord-américaine, survenaient avec une intensité qui
déconcertait tous les peuples.
   L'avenir est devenu fort incertain. D'une façon géné-
rale, la puissance de production augmente et il semble
que la puissance de consommation décroisse ; les em-
barras se multiplient sur les marchés monétaires. Cet
avenir incertain, il faut y penser toujours ; y penser tou-
jours, c'est préparer les moyens d'en amoindrir les périls.
Ces maux ont des origines diverses, et ce n'est pas par
un seul procédé qu'on y mettra fin ou qu'on les atté-
nuera.
   Nous étions, il y a un demi-siècle, pour les soie-
ries, les fournisseurs de tous les peuples du globe.
Nous n'en sommes plus là. Il est naturel que tant de
nations aient introduit ou développé chez elles la
fabrique d'étoffes de soie en recueillant nos enseigne-
ments. Il ne faut pas s'étonner qu'elles y aient réussi
dans une certaine mesure, assez faible toutefois, car
ces peuples, pour consolider l'entreprise nouvelle, ont
eu recours aux expédients d'ailleurs incertains de la
protection. Et comme ces idées avaient pris corps sous
des excitations, ici d'intérêt public, là patriotiques, le