page suivante »
68 L'INDUSTRIE DE LA SOIE nelles, ont permis de ne pas trop souffrir de la non- intervention de l'Etat. Et c'est ainsi que les hommes, les hommes de toute origine, se sont formés et se forment à leur propre école. Et si des études d'ordre plus général sont poursuivies, si l'on introduit dans la pratique journalière du travail au profit de tous tant d'améliorations, l'action locale, l'action individuelle, a encore fait là son office. La matière première, la soie, a un si haut prix qu'une étude serrée de sa valeur intrinsèque s'impose et que son commerce ne saurait être entouré de trop de garanties, c'est-à -dire qu'il ne saurait être accompagné de trop d'examens et d'essais. Là encore on a pourvu aux besoins par une organisation largement établie, intelligemment conduite, qui est représentée par la Condition des soies. Au Laboratoire d'étude de la soie, on aborde à la fois les problèmes scientifiques inséparables de l'observation de la nature de la soie et les déterminations délicates de ses propriétés physiques (7). Au Musée historique des tissus, on a réuni des milliers de tissus qui montrent l'évolution des procédés du travail, des artifices de la contexture et celle de la décoration de l'étoffe dans la suite des âges. Ce musée est une véritable école. Ce ne sont pas des occasions de copie que le fabricant vient y chercher : ce sont des exemples de cet art si divers d'appliquer à l'orne- Lyon ont été plus d'une fois associés pour réaliser des entreprises d'enseignement. (.7) La tâche de faire l'éducation de vers à soie de toutes sortes d'observer les résultats de ces éducations, ainsi que la valeur utile des vers et de leurs cocons, est poursuivie depuis dix ans à la Station séricicole de Montpellier.